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Le loup et l'agneau

Commentaire de texte : Le loup et l'agneau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mars 2016  •  Commentaire de texte  •  1 165 Mots (5 Pages)  •  689 Vues

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« Le loup et l’agneau » est une fable s’inspirant des auteurs antiques Esope et Phèdre. Issu du recueil Fables de La Fontaine, cet apologue a été écrit en 1668 : il appartient donc au mouvement du classicisme, dont une des principales règles est de plaire et instruire (notion remontant à l’Antiquité de « placere et docere »). C’est pourquoi ce texte narratif est composé d’un récit et d’une morale, tous deux écrits en vers, et dont le premier a pour but de captiver le public par la rencontre d’un loup et d’un agneau, et le second d’enseigner les spectateurs (= registre didactique). Nous nous demanderons alors comment La Fontaine dénonce l’abus de pouvoir dans la société à travers la mise en scène d’animaux. Pour se faire, il conviendra de parler du récit plaisant et vivant qu’est « Le loup et l’agneau », puis du rapport de force déséquilibré apparaissant dans un dialogue avant de discuter de la volonté de critiquer la société à travers l’exemple de l’abus de pouvoir du loup. Enfin, nous conclurons sur ce sujet.

Dans un premier temps, réfléchissons à la manière qu’emploie La Fontaine pour rendre ce récit plaisant, voire vivant. Tout d’abord, la mise en scène de la rencontre entre les deux personnages se fait à travers un schéma narratif efficace. Efficace, car il est rapide, donc la leçon à en tirer passe plus clairement auprès du public, en plus de la morale explicitée au début et mise en exergue par un blanc typographique. En effet, la situation initiale est exposée aux vers 3 et 4 avec « Un agneau se désaltérait Dans le courant d’une onde pure », et place l’action dans un cadre paisible en provoquant chez le spectateur une sensation de calme bucolique ; idée renforcée par la fluidité de ces vers sans césure. Ensuite vient l’élément perturbateur, « Un loup survient à jeun qui cherchait aventure, Et que le faim en ces lieux attirait » (v. 5-6), qui annonce d’emblée l’issue du récit, notamment avec l’idée de la faim du loup manifestée à deux reprises dans ces vers. De plus, le présent de narration du verbe conjugué « survient » montre l’action soudaine, en réaction à la situation initiale. A présent, place aux péripéties, exprimées par le registre oratoire du vers 7 au vers 26 (« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? […] On me l’a dit : il faut que je me venge. »). Prenant donc la forme d’une altercation, elles relatent le fait que le loup conteste le territoire de l’agneau avec mauvaise foi en utilisant des prétextes erronés, celui-ci se défendant en vain. Le dénouement et la situation finale sont, quant à eux, présents aux vers 27 à 29 avec « Là-dessus, au fond des forêts Le Loup l’emporte, et puis le mange, Sans autre forme de procès ». Ils occupent donc une place relativement réduite, où les compléments antéposés du vers 27 dramatise le récit et où les verbes d’action « emporte » et « mange » montrent la succession rapide de faits. D’ailleurs, on remarquera que la situation finale n’est même pas explicitée.

Deuxièmement, nous pouvons observer que les animaux sont personnifiés, et leur caractérisation est stéréotypée et en opposition. Par son action lors de la situation initiale et par le groupe nominal « onde pure » au vers 4, l’agneau incarne dès le début du récit l’innocence, comme si l’adjectif « pure » le qualifiait. De plus, nous

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