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Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo

Commentaire de texte : Le dernier jour d'un condamné, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  375 Mots (2 Pages)  •  1 154 Vues

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Avant la publication de son œuvre, Victor Hugo en fait la lecture à quelques-uns de ses amis et c’est Édouard Bertin qui encourage l’éditeur Charles Gosselin, qui a déjà entrepris la publication des Orientales, à publier le roman. Celui-ci, dans une lettre envoyée à Victor Hugo évoque ses craintes que ce roman sans action ne lasse le lecteur, que l’absence d’informations sur le condamné ne nuise à la compréhension du récit et suggère à Victor Hugo de compléter son œuvre par une histoire du condamné. Victor Hugo refuse poliment mais fermement de suivre ces indications2.

Ce sont pourtant ces deux points qui feront l’objet de nombreuses critiques à la sortie du livre. Dès le 3 février 1829, Jules Janin critique l’œuvre dans la Quotidienne, la présentant comme une longue agonie de 300 pages et ne lui reconnaît aucune efficacité comme plaidoyer contre la peine de mort sous prétexte qu'« un drame ne prouve rien »3. Désiré Nisard parle d’un livre inutile qui n’a pas fait avancer la cause qu’elle défend « la question (de la peine de mort) a-t-elle fait un pas de plus vers sa solution (…) Je ne le pense pas » et lui reproche ses gratuites horreurs. Il ne comprend pas que le personnage du condamné soit si mal précisé et remarque : « on est froid pour cet être qui ne ressemble à personne » (26 février 1829)4. Des voix s’élèvent pour accuser le livre de n’être que le plagiat d’un livre anglais ou américain5. On le traite d’œuvre d’imagination morbide aux ressources romanesques limitées.

Victor Hugo, sensible à ses critiques les parodiera dans sa préface du 24 février 1829 et défend son parti-pris d’anonymat concernant le condamné : le livre se veut être « une plaidoirie générale et permanente pour tous les accusés ».

Cependant d’autres auteurs prennent sa défense. Sainte-Beuve écrit : « Jamais les fibres les plus déliées et les plus vibrantes de l’âme n’ont été à ce point mises à nu et à relief ; c’est comme une dissection à vif sur le cerveau d’un condamné » et Alfred de Vigny dans sa lettre du 9 février 1829, précise « C’est partout vous, toujours la couleur éclatante, toujours l’émotion profonde, toujours l’expression vraie pleinement satisfaisante, la poésie toujours. ». I

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