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Le Surréalisme

Analyse sectorielle : Le Surréalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  4 946 Mots (20 Pages)  •  484 Vues

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Surréalisme

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Le Surréalisme est un mouvement littéraire, culturel et artistique de la première moitié du XXe siècle, comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression utilisant toutes les forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérées du contrôle de la raison et en lutte contre les valeurs reçues. En 1924, André Breton le définit dans le premier Manifeste du Surréalisme comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale [...].

Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie1. »

Sommaire

1 Origine et histoire du mouvement

2 Origine du mot

3 André Breton

4 Une aventure internationale

5 Les techniques d'écriture surréalistes

6 Changer l'homme

7 En conclusion

8 Personnalités liées au mouvement surréaliste

9 Bibliographie

10 Notes et références

11 Articles connexes

12 Liens externes

Origine et histoire du mouvement

Dans le courant du XIXe siècle, le « super naturalisme » de Gérard de Nerval, le « surnaturalisme » d'Emanuel Swedenborg et aussi le symbolisme de Charles Baudelaire et de Stéphane Mallarmé et, enfin surtout, le romantisme allemand de Jean Paul (dont les rêves annoncent l'écriture automatique) et d'Hoffmann peuvent être considérés comme des mouvements précurseurs du surréalisme. Plus proches, les œuvres littéraires d'Alfred Jarry, d'Arthur Rimbaud et de Lautréamont, et picturales de Gustave Moreau et Odilon Redon sont les sources séminales dans lesquelles puiseront les premiers surréalistes (Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Philippe Soupault, Pierre Reverdy). Quant aux premières œuvres plastiques, elles poursuivent les inventions du cubisme.

Le surréalisme est issu essentiellement du dadaïsme, un mouvement créé en 1916 par des écrivains et artistes réunis autour de Tristan Tzara. En réaction à l'horreur et à l'absurdité de la Première Guerre mondiale, Dada veut rompre totalement avec les valeurs morales et les codes « bourgeois » de l'époque. C'est un mouvement de remise en question radicale du monde tel qu'il est, qui compte distordre l'ordre établi et le langage. Le mot « dada » est d'ailleurs un mot choisi au hasard dans le dictionnaire. Dada, absolu dans sa dénonciation, ne survit pas à une querelle relative à l'engagement suscitée par la Révolution soviétique et le risque d'une nouvelle guerre, et en 1924 naît le surréalisme avec la publication du premier Manifeste du surréalisme d'André Breton, soucieux d'agir sur la société, sinon l'individu, sans tomber dans l'embrigadement.

Dali affirma d'ailleurs être sûr que le surréalisme "changerait le monde". Etant lui-même adepte de ce mouvement, il s'y investit comme un devoir.

Cette aventure (« une attitude inexorable de sédition et de défi ») passe par l'appropriation de la pensée du poète Arthur Rimbaud (« changer la vie »), de celle du philosophe Karl Marx (« transformer le monde ») et des recherches de Sigmund Freud2 : Breton s'est passionné pour les idées de Freud3 qu'il a découvertes dans les ouvrages des Français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard en 19174. Il en a retiré la conviction du lien profond unissant le monde réel et le monde sensible des rêves, et d'une forme de continuité entre l'état de veille et l'état de sommeil (voir en particulier l'écriture automatique). Dans l'esprit de Breton, l'analogie entre le rêveur et le poète, présente chez Baudelaire, est dépassée. Il considère le surréalisme comme une recherche de l'union du réel et l'imaginaire : « Je crois à la résolution future de ces deux états, en apparence si contradictoires, que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. »

En 1966, la mort du poète et chef de file va entraîner la fin du surréalisme; trois ans plus tard, Jean Schuster signa officiellement, dans le quotidien Le Monde, l’acte de décès du mouvement dans un article intitulé « Le Quatrième Chant »5.

Origine du mot

Le poète Arthur Rimbaud (1854-1891) voulait être un visionnaire, se mettre en état de percevoir la face cachée des choses, une autre réalité. C'est en poursuivant les tentatives de Rimbaud que Guillaume Apollinaire (1880-1918) part à la recherche de cette réalité invisible et mystérieuse.

Le substantif « surréalisme » apparaît pour la première fois en mars 1917 dans une lettre de Guillaume Apollinaire à Paul Dermée : « Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé » . Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. » C'est le poète Pierre Albert-Birot qui suggéra à Apollinaire de sous-titrer la pièce que celui-ci était en train d'achever, Les Mamelles de Tirésias, « drame surréaliste » plutôt que « surnaturaliste »6.

Le concept est divulgué par la plaquette de présentation qu'Apollinaire est chargé par Serge Diaghilev de rédiger pour la première de Parade, ballet réaliste en un tableau le 18 mai 1917 au théâtre du Châtelet à Paris. Du spectacle total conçu par Jean Cocteau conjuguant « le premier orchestre d'Erik

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