Le Petit Prince

Antoine de Saint Exupéry est l’auteur du livre le plus vendu au monde avec plus de cent quarante-cinq millions d’exemplaires et le plus traduit après la bible. On peut lire Le Petit Prince dans deux cents soixante dix langues et dialectes, depuis l’Himalaya jusqu’à la Terre de Feu, en passant par le Sahara. Écrit au milieu de la seconde guerre mondiale, cet ouvrage bien que paraissant simpliste en première lecture, soulèvent bien des questions. Le héro, un petit prince, entreprend un voyage en quête d’amitié, où, à travers ses multiples rencontres avec un pilote, un renard et plein de personnages extravagants, il se rend compte à quel point sa rose est unique et lui manque. Nous observerons d’abord le côté sombre et monotone de la vie, mise en avant par l’auteur, mais il faudra bien constater que, malgré un certain pessimisme, Antoine de Saint Exupéry veut croire en des valeurs universelles et pleines d’espoir.

Le contexte belliqueux dans lequel à été écrit cet œuvre et la situation personnel de l’auteur, peuvent expliquer les notions de monotonie, de solitude, d’un manque de sens à donner à sa vie et le rapport à la mort. Ce conte de noël pour enfants, c’est transformé en un conte philosophique où Saint Exupéry cherche des réponses d’ordre personnel. Il incarne ainsi à tour de rôle le narrateur, le pilote et le héro, le petit prince. Ne pas avoir d’ami est monotone, il ne reste plus que les couchers de soleil pour passer le temps du petit prince. « Le jour des quarante-trois fois tu étais donc tellement triste ? » (Chap VI). De même, le pilote est à terre : « Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. » (Chap II). Il peut s’agir de vie ou de mort dans ce désert. Etre isolé et ne pas pouvoir entrer en action le désespère, le temps lui parait bien long en Amérique où l’auteur séjourne. Et lorsqu’on a un ami, la fuite n’est pas une solution. Le Petit Prince avoue qu’il [n’aurait jamais dû s’enfuir!] (Chap VIII). La rose qu’il a laissé derrière lui, lui manque, il lui a pourtant pardonnée, peut-être s’agit-il d’une femme ou de la France pour Antoine de Saint Exupéry. La monotonie de la vie se retrouve également dans les actes non réfléchis, à tous les niveaux de la société : le businessman qui compte et recompte ses étoiles, encore et encore, ou bien l’allumeur qui ne s’arrête jamais d’allumer et d’éteindre ses réverbères tel un robot. Il est de même pour le géographe (allégorie de l’administration militaire) qui vit entre quatre mûrs, il n’a jamais mis les pieds sur le terrain d’action « Le géographe est trop important pour flâner. Il ne quitte pas son bureau » (Cap XV), mais il est considéré comme un imminent savant détenant la vérité absolue. La critique de la société de l’époque est implicite mais bien présente. L’auteur de par ses nombreux déboires en aviation, il s’est écrasé 3 ou 4 fois et du fait de ne pas être accepté dans l’armée de l’air à nouveau pour des ennuis physiques, voit ses possibilités de défendre la France envahie, s’éloigner. Il décrit ce monde come un endroit incrédule : « On est seul aussi chez les hommes, dit le serpent. » Chap XVII), un endroit illogique : les passagers de trains express font des allers-retours sans savoir vraiment où ils vont « L’homme de la locomotive l’ignorent lui-même ». Il est clair que les adultes ne sont pas à la hauteur de leurs progénitures: « Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. » Chap I, Chap XI, Chap XII, Chap XIII. Le manque de perspectives futures et l’impossibilité de retourner sur sa planète ou son pays, est une allusion à la mort corporelle mais non spirituel : « Je ne peux pas emporter ce corps-là. C’est trop lourd. » (dernier chapitre). Il garde donc espoir que son message et celui de son héro soient entendu par la prochaine génération.

En effet, Le Petit Prince est un

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