Le Macloune

Dans les contes, les récits populaires, la nature joue souvent un rôle important et influence fortement le comportement humain. Par exemple, le récit populaire, Macloune, écrit par Honoré Beaugrand, présente le drame d’un personnage désavantagé physiquement par la nature. L’histoire dramatique est décrite par le portrait de Macloune et l’opposition de l’entourage à son mariage.

Tout d’abord, Macloune, dès sa naissance est considéré comme un « monstre de laideur » (l.15). En fait, le pauvre garçon a beaucoup de malformations: « pauvre corps malingre, long bras, longues jambes grêles, bancal, boiteux, tortu-bossu » (l.16-17); et il a « des pieds et des mains qui n’avaient guère semblance humaine » (l.19), « une tête de macaque en rupture de ménagerie »; il n’a pas de menton, deux longues dents jaunâtres sortant d’un petit trou fait curiosité des autres quand il mange. Cette description est vraiment vivante et fait peur aux personnes quand elles rencontrent ce laid gamin pour la première fois. En plus, Macloune a également un handicap verbal, il ne parle pas très clairement : « …phrases incohérences et de sons inarticulés » (l.27-28), mais il réussit à se faire comprendre dans sa communication. Il n’est pas très intelligent, mais il arrive à aider et à nourrir sa mère. Il vend des fruits qu’il cueille pour rapporter un peu d’argent à la maison. Donc, malgré des carences physiques et biologiques, Macloune est la fierté de sa mère et il est respecté par les villageois; personne n’ose se moquer de sa laideur ni de sa faiblesse. Oui, c’est une erreur de la nature mais il est un beau cadeau de la vie pour sa pauvre mère qui l’adore.

Puis, contre son attente, Macloune rencontre l’opposition de l’entourage face à son mariage. Tout le monde est contre l’union de deux personnes un peu faible d’esprit et malades. Le mariage de Macloune devient le sujet principal dans le village : « c’est un brave et honnête garçon […] mais il n’y avait de bon sens pour un singe comme lui, de penser au mariage » (l.140). Les commentaires de la population sont terribles, ils détruisent l’espoir des deux pauvres amoureux, « c’est là le verdict populaire! » (l.142). Et puis, les dernières lueurs d’espoir de vivre ensemble du jeune couple s`éteignent par la décision des personnes ayant le pouvoir dans la communauté : le curé et le médecin. D’après eux, il faut « empêcher ce mariage à tout prix » (l.145), parce que selon leur conscience, cette union serait un crime car ces personnes Macloune et Marichette pourraient donner naissance à des enfants handicapés physiquement et psychologiquement. En fait, le bonheur du jeune couple est impossible par ces dernières oppositions. Leur dernière rencontre sous la pluie entrainera la mort de chacun à un mois de différence.

En conclusion, l’histoire d’amour de deux mal nantis par la nature se termine dans la maladie et la mort provoquée par leur désespoir extrême. Ils ne peuvent pas lutter contre les désavantages physiques que la nature leur a donnés ni contre la croyance « méchante et inchangeable » dans l’esprit des villageois de cette époque. Ainsi, ce drame met l’accent sur les difficultés d’intégration des personnes physiquement ou psychologiquement différentes dans toutes les sociétés, que ce soit au XIXe siècle ou au XXIe siècle.

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