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Le Jardin Brûlé

Commentaire d'oeuvre : Le Jardin Brûlé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 659 Mots (15 Pages)  •  392 Vues

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Le jardin brûlé

« Papa, je veux une histoire, tu m'as promis, s’il te plaît ! »

« Promis, promis… plutôt extorqué, réplique le papa. »

Il est toujours difficile de résister à ce genre de demande. Après réflexion, le papa décide d'inventer des aventures dont Juliette, sa fille, sera l'héroïne.

Comme le père et la fillette sont dans le jardin, ils s’installent sur le banc à l’ombre d’un bouquet d’arbres, au calme. À proximité, le chat de Juliette sommeille tranquillement.

Le papa commence :

« Il était une fois… »

et Juliette continue avec la phrase qui deviendra rituelle :

« …parce que toutes les histoires de papa commencent par : il était une fois ! »

« C'était une belle journée ensoleillée, les oiseaux chantaient dans les arbres et jouaient en voletant de branche en branche. Rien ne pouvait les déranger et le chat fatigué de se reposer ne leur prêtait pas attention.

Les fleurs du jardin s’ouvraient au soleil et s’échangeaient des plaisanteries transportées par un doux zéphyr.

Tout était calme et paisible, rien ne semblait pouvoir troubler cette tranquillité d’une belle journée d’été chaude, mais pas trop.

Tout respirait la douceur et un parfum de bien-être. »

Pepper, la jeune chatte de Juliette s’est, elle aussi, installée sur le banc, elle semble écouter l'histoire avec beaucoup d’attention et pour mieux entendre, elle ferme les yeux. Il ne faudrait pas croire qu’elle dort, elle est juste très concentrée. D'ailleurs, elle se souvient de l'essentiel :

« Le ciel est bleu, seuls quelques nuages jouent à saute-mouton. Tout est parfait dans le jardin de Juliette. Soudain, une ombre noire passe au-dessus d'elle : les fleurs se fanent, l’herbe devient brune, les feuilles des arbres se tordent de douleur.

La fillette ne comprend pas, elle n'en croit pas ses yeux, c'est vraiment terrible. Son beau jardin est brûlé, il n'est qu'un désert de terre. Plus de fleurs, plus d’herbe, plus de feuilles, même le souffle du vent et les oiseaux ont disparu. Un horrible silence règne désormais. Pepper manifeste une inquiétude grandissante et sa maîtresse n'est pas plus rassurée qu'elle.

Pourtant, elle entreprend une exploration complète pour vérifier l’étendue des dégâts, hélas partout règne la même désolation. Elle erre un peu perdue jusqu'à ce que, près du cerisier, elle ait une improbable vision : quatre fées de petite taille volettent et s'approchent d'elle. Elle se frotte les yeux, elle pense avoir une hallucination. Jamais, elle n'aurait cru que ces êtres magiques pouvaient exister réellement. Pourtant, elle doit se rendre à l'évidence, elles sont bien là et elle comprend ce qu'elles lui disent. »

Un peu en panne d'inspiration et peut-être pour réveiller Pepper, le papa fait une coupure qui se veut dynamique :

« PAGE DE PUB

Si vous voulez laver les fées faites-le avec un tuyau de la marque Phénoménal.

Pensez à donner à votre chat de la pâtée spéciale aux fées d’été !

FIN DE LA PAGE DE PUB »

Après avoir ri et, passé l'effet de surprise, Juliette, celle qui écoute l'histoire, dit à son père :

« J'aime bien l'idée des pages de pub, il faudra que tu en fasses d'autres, des bien bizarres. »

Content de son petit succès, le papa reprend le fil de l'histoire :

« Chacune des quatre fées dispose de pouvoirs différents : pour Irina c'est l'air, pour Elina c'est l'eau, Lidwina est proche des animaux et Melyssa des fleurs et des plantes. La terre leur a confié une mission : s'assurer que ce jardin plaît à son occupante.

À peine ont-elles fini de se présenter que Juliette demande :

– Que s'est-il passé, vous avez perdu vos pouvoirs ?

Un blanc suit la question de la fillette qui se rend bien compte que ses interlocutrices sont mal à l'aise.

– Alors ? Insiste Juliette.

– Une fée noire a inversé nos sorts, commence Melyssa.

– Je suppose que ce n'est pas tout ?

– Avant d’être une fée noire, Carmeline, la cinquième fée du jardin, était la fée du feu, continue Elina, la fée de l'eau. Son pouvoir est de réchauffer mais aussi de brûler ce qu’elle veut. Elle n'a que peu d'utilité ici ; tout au plus aide-t-elle le soleil de printemps, lorsqu’il est trop faible, à réchauffer les graines et les animaux qui souffrent de la longueur de l'hiver et du froid.

La fillette attend la suite quelques instants mais rien ne vient, les fées semblent frappées de mutisme. Comme la patience n’est pas sa plus grande qualité, elle les regarde avec des yeux noirs et leur demande avec vivacité de tout lui dire en les menaçant de les faire dévorer par son fauve : Pepper la terrible.

Il faut savoir que la petite compagne de Juliette s'appelle ainsi (poivre en anglais) parce qu’elle a une fourrure noire qui recouvre un épais poil blanc. Pour s’en rendre compte, il suffit de la caresser à l’envers. Pepper est à la fois chat noir et chat blanc… »

« Papa, la suite, ne fais pas de détours ! Dis-moi ce qui se passe après. »

Juliette, celle qui écoute l’histoire de son père, assise sur le banc, n’aime pas beaucoup les digressions et s’impatiente. Le papa continue donc :

« Lidwina, la fée des animaux, regardant Pepper avec méfiance, finit par dire :

– Nous nous sommes souvent moquées du peu d’intérêt de la magie de Carmeline dans l'embellissement de ton jardin.

– Nous ne nous sommes pas rendu compte à quel point nous l'avions blessée avec nos railleries, enchaîne

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