Le Clézio - Désert, l'incipit

Le Clézio - Désert, l'incipit

Nous sommes en présence de l'incipit de Désert, écrit par Le Clézio

Le narrateur nous introduit le milieu du personnage principal (Nour)

I. Organisation des champs lexicaux

a. Les éléments

- Le désert

Le désert, au sommet de la dune, la piste, la vallée, le sable.

- Le vent

Le vent, le vent du désert, froid/chaud, le vent soufflait/fuyait/fouettait -> personification, assonance (fricative), le vent emportait les bruits et les odeurs.

- La lumière

Sombre, le soleil, brillaient/ yeux pleins de lumière, la nuit aux étoiles figées, la Voie lactée/ la lune.

b. Les couleurs

Bleu, sombre, noirci, voile d'indigo, toile bleue, les tatouages bleus, scarabées, yeux noirs/gouttes de métal. -> prédomination du bleu et du noir.

c. Les 2 sens: la vue et l'ouïe

Ils marchaient sans bruit, ils ne disaient rien, ils n'auraient pas pu parler, ils étaient devenus muets.

Contraste nuit/jour.

L'auteur nous sollicite surtout par le contraste nuit et jour et surtout par la répétition des mêmes thèmes qui nous traduisent la monotonie du paysage. À travers la répétition des mêmes éléments et mêmes mots il essaye de nous faire rentrer dans le décor.

1. Une marche inexorable

1. Une marche fantasmagorique

2. L'importance des éléments naturels

3. Une marche fatale

1. 2. Un destin affronté avec grandeur

1. L'héroïsme des nomades

2. La dimension épique du récit

3. Des héritiers d'une étincelle divine

I. Une race d’hommes exceptionnels

1. Des qualités hors-norme

2. Une liberté absolue

3. Des êtres qui semblent issus directement du désert

-> des personnages qui semblent presque irréels, et paraissent davantage mythiques que réalistes

II. Le temps et l’espace du merveilleux

1. Un temps dilaté, cyclique et anhistorique

2. Un espace extrême et sans limites

3. La perte des repères sensoriels

-> un univers qui fait sortir le lecteur du cadre spatiotemporel habituel

III. Un univers onirique

1. Le texte fait entrer le lecteur dans une forme de rêve éveillé... (lyrisme, caractère obsédant des différentes formes de répétitions, apparition fantastique et progressive des hommes bleus)

2. ...qui pourrait être celui des contes orientaux

3. Une forme de féérie qui sert le projet de l’auteur, qui opposera cette forme de merveilleux à un réalisme parfois teinté d’un fantastique inquiétant dans la suite du roman, pour confronter monde traditionnel du désert et monde de la guerre ou de la ville

-> un monde de rêve, dont le registre merveilleux est à mettre en lien avec un genre (le conte) et avec le projet romanesque dans sa globalité

I--Une marche difficile

Le texte initial s'ouvre sur une description. L'auteur cherche à capter notre attention en nous plantant le décor, le lecteur doit pouvoir se sentir dans le désert autour de cette tribu. Les différents éléments qui constituent le désert sont décrits. Le désert tout d'abord, "le désert", "au sommet de la dune", "la piste", "la vallée", puis le sablée qui est vu comme un élément instable, presque agressif "le sable fuyait autour d'eux, entre les pattes des chameaux, fouettait le visage des femmes qui rabattaient la toile bleue sur les yeux". On

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