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Le Cholera

Commentaire de texte : Le Cholera. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  461 Mots (2 Pages)  •  476 Vues

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La fuite du temps dans « Le pont de Mirabeau » d’Apollinaire.

• Passé évoqué « je me souviens »

• Champ lexical du temps → rassemble les moments « jour », « nuit », « heure » qui reviennent avec le réfrain

• Verbes « écoulement » : « vienne », « s'en aller » qui caractérise l'amour → association entre fuite du temps et perte amoureuse

• Le temps associé à l'eau « s'en va comme cette eau courante », « couler », « passer »

• Alternance entre couplet et refrain → chaque couplet dessine un mouvement vague → circularité qui monte l'enfermement du poète sans sa nostalgie

• Verbes de mouvement (« passe », « coule », « s'en va »...) présents à toutes les strophes

On peut sentir qu’il sait qu'il est inévitable que les jours s'écoulent, que le temps passe, mais, par les subjonctifs, il semble donner son approbation à ce passage du temps (« que la nuit vienne » – subjonctif qui exprime un désir). Dans le second vers du refrain, il reprend un ton objectif : il constate la réalité contre laquelle il ne peut rien. Le temps passe comme la Seine coule sous le pont Mirabeau.Le poète est conscient, dans sa solitude, du passage du temps et de la souffrance. Mais, si l'on s'appuie sur le dernier vers de la première strophe, on sait que le poète est conscient aussi du retour alterné de la joie et de la peine. Le vers apparaît alors comme une sorte de défi mêlé d'espoir : malgré la fuite du temps, malgré la fuite des amours, le poète «demeure» (comme le pont): il continue à vivre et pourra peut-être éprouver de nouvelles amours, profiter d'un renouveau effectué par le temps. Dans La quatrième strophe le poète fait la simple constatation, mêlée de tristesse, de la succession de jours et de semaines qui constitue le passage du temps. Il n’y a nulle raison d'espérer : les jours peuvent bien passer après les semaines, le résultat reste le même. Il sait maintenant que jamais ne réapparaîtra le temps passé. L’existence du poète est faite du passage du temps et des amours, comme celle de la Seine est faite de l'écoulement de ses eaux. Leur permanence n'est que fluidité. Avec « Le pont Mirabeau », Apollinaire a su revivifier l’éternel thème lyrique de l’écoulement de l'eau pour exprimer la fuite du temps, à la fois irréversible et immuable, l’idée banale de cette loi de la vie selon laquelle rien ne revient. Il lui opposa l’immobilité du pont. La suppression de toute ponctuation confère au poème un mouvement sans contrainte qui s'accorde parfaitement avec l'image centrale, celle de l'eau qui coule, et avec un de ses thèmes principaux, la succession incessante des jours et des semaines; les mots coulent comme la fleuve.

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