Le Charlatan - La Fontaine
Documents Gratuits : Le Charlatan - La Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar hanna977 • 30 Novembre 2012 • 652 Mots (3 Pages) • 2 893 Vues
Le Charlatan est un être humain, ceci est à noter puisque habituellement, la plupart des fables de La Fontaine ont pour personnages des animaux. Il s'agit de quelqu'un qui maitrise le langage dans le but de tromper autrui. Il va nous être présenté comme un rhéteur. Le fabuliste et le charlatan ont les mêmes conséquences mais pas le même but. C'est le danger de confusion que La Fontaine va détruire ici.
I Le portrait du Charlatan
« Le monde n'a jamais manqué de Charlatans. », « de tout temps »: il y en a toujours eu, ils réussissent à survivre au temps grâce à leurs escroqueries.
La Fontaine présente la tromperie comme une « science ».
Deux types de Charlatans sont ensuite présentés.
« Tantôt l'un en théâtre affronte l'Achéron » : c'est le charlatan de haut niveau
« L'autre affiche par la ville qu'il est un Passe Cicéron » : niveau plus bas.
L'Achéron correspond à la Grèce, ceci est plus prestigieux que Cicéron qui est latin.
« Se vantait d'être
En Eloquence si grand Maître, » : le charlatan se vante de tous mérites
« Le prince sut la chose ; il manda le Rhéteur. » : le charlatan est comparé à un rhéteur
C'est le récit qui va confirmer l'habilité du charlatan.
« Quelqu'un des Courtisans lui dit qu'à la potence
Il voulait l'aller voir, et que, pour un pendu,
Il aurait bonne grâce et beaucoup de prestance »,
Le courtisan en rajoute, rendant sympathique le charlatan.
II La tromperie du Charlatan
« Qu'il rendrait disert un badaud, » Il rendrait un quasi muet bavard : c'est une hyperbole, voire une antithèse.
Or, le charlatan a une bonne rhétorique « Un manant, un rustre, un lourdaud ; », il utilise un rythme ternaire. Il reprend ce rythme : « Oui, Messieurs, un lourdaud ; un Animal, un Ane »
« un Ane, un Ane renforcé » : l'âne est un animal rustique, têtu, au bruit désagréable. ON remarque les excès du charlatan.
Le rythme change, c'est une faute de rhétorique : « Je le rendrai Maître passé », hyperbole.
« Et veux qu'il porte la soutane. » du prêtre.
Retour au récit : « Le prince sut la chose ; il manda le Rhéteur. », il a pris le charlatan au mot puisqu'il lui demande :
« J'ai, dit-il, dans mon écurie
Un fort beau Roussin d'Arcadie :
J'en voudrais faire un Orateur. »
Le charlatan accepte une forte somme pour dresser le baudet et s'il ne réussit pas, accepte d'être pendu en place publique. « il consentait » : on ne peut
...