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La vengeance comme but chez Montaigne

Dissertation : La vengeance comme but chez Montaigne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Décembre 2021  •  Dissertation  •  610 Mots (3 Pages)  •  330 Vues

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1. Un contexte rituel

→ la vengeance comme but

Dans le chapitre 31 Des Cannibales, Montaigne effectue une comparaison entre l’Ancien monde et le nouveau. L’auteur oarvient tout au long de l’Essai à démontrer le comportement de l’homme européen en détournant les termes «barbare » et « sauvage » de leur sens inital (dégradant et péjoratif) en termes mélioratifs. Le texte argumentatif se présente ainsi dans le courant humaniste

La première partie de l’oeuvre met en scène les indiens dans leurs rites et leurs habitudes, le sort qu’ils réservent à leurs ennemis pendant la guerre: ils rapportent des trophées, traitent bien le prisonnier de son vivant puis ils le tuent pour le partager et le manger entre amis. C’est une pratique sociale justifiée par une extrême vengeance.

Puis, Montaigne met en évidence le fait que les Indiens vont tuer puis manger leurs ennemis tandis que les Européens vont les torturer avant de les tuer. La parenthèse fait appel aux guerres de religions (chose très rare dans Les Essais).

Le titre «Des Cannibales» est une antiphrase: Montaigne va essayer de démontrer que les vrais sauvages ne sont pas les Amérindiens mais les Occidentaux.

Ensuite, Montaigne s’emploie à réhabiliter le peuple amérindien et nous exhorte à une révision de notre jugement, aveuglé par l’ethnocentrisme: «je trouve, pour en revenir à mon propos, qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage en ce peuple, à ce qu’on m’en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas conforme à ses usages».

La barbarie est là pour représenter une extrême vengeance. Aucun modalisateur n’est employé, il n’y a donc aucun jugement et aucune prise de position. Le ton du discours est généralisateur. Il compare plusieurs fois les indiens aux Européens, il analyse d’abord les armes qu’il compare à celle des Européens. Puis, il met en avant leur attitude acharnée et extrême au combat, c’est à dire qu’ils ne connaissent pas le sentiment de la peur. Il adopte alors le point de vue inverse, celui des Amérindiens pour expliquer le cannibalisme : il y a à la fois l’intérêt social : « une grande assemblée, au plus cher de ses amis (l.10-11-12), en commun » et un intérêt symbolique : « pour représenter une extrême vengeance ». Le prisonnier est présenté comme un être humain et Montaigne considère les sauvages comme tels, respectant leurs coutumes. Ils sont capables d’obtenir un jugement car ils ne le font pas pour se nourrir mais pour se venger.

Les Portugais sont décrits dans leurs pratiques de vengeance avec un regard encore plus critique puisqu’ils sont ralliés aux ennemis des sauvages. La torture est suivie de la mort et le jugement que portent les indiens paraît justifié car ils peuvent discerner le bien du mal. Ils font alors le choix de quitter leur façon ancienne coutume pour une nouvelle, en raison du traitement infligé lors de leur capture. tout ce qui est dit auparavant mais qui met en avant les pratiques des Européens et elle continue dans la réalité contemporaine en pire. Il continue sa réflexion non entre des ennemis anciens mais entre voisins et concitoyens. De cette société qui se dit civilisée, on pourrait attendre une perfectibilité mais ce n’est pas le cas (la notion de perfectibilité

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