LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

« La tâche de l’artiste est d’extraire du présent ce qui est digne d’être retenu et de devenir antiquité », Baudelaire

Dissertation : « La tâche de l’artiste est d’extraire du présent ce qui est digne d’être retenu et de devenir antiquité », Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2017  •  Dissertation  •  2 455 Mots (10 Pages)  •  740 Vues

Page 1 sur 10

Amélia Fouillen                                                                                                                                     L2 G2

Français

« La tâche de l’artiste est d’extraire du présent ce qui est digne d’être retenu et de devenir antiquité »

                                                                                                                                               Baudelaire

         En analysant cette phrase de Baudelaire, nous pouvons mettre en évidence des termes qui semblent important pour l’analyse du sujet. Tout d’abord, la tâche, c’est une conduite dont on se fait une obligation. Extraire c’est tirer quelque chose d’un endroit. Digne, c’est qui a des qualités, le mérite de quelque chose. Et pour finir, antiquité, c’est le caractère de ce qui est ancien.

D’après cette étude des termes, nous pouvons nous poser la question de savoir si l’artiste n’a de tâche que de faire de son œuvre une antiquité. En premier lieu nous verrons ce que peut être la tâche, le rôle de l’artiste et ensuite nous proposerons une étude sur ce qui est antiquité.

          Dans la tache de l’artiste nous parlerons d’abords, de courants artistiques qui n’ont pas pour but de laisser une trace de leur passage, donc de l’art éphémère. Cela désigne une œuvre dont la détérioration par son auteur ou par autrui est prévue et fait partie de l’œuvre en elle-même. Les premières pratiques artistiques sont probablement des actes engagent le corps, le temps et l’espace. Comme les rituels, les cérémonies ou la danse. Le but premier n’est pas perduré dans le temps, mais entre le temps présent. Le Rangoli ou le Kolam sont des coutumes indiennes anciennes qui ont pour but de créer des dessins géométriques au sol, avec de la peinture, de la poudre, du riz ou des fleurs. Nous pouvons le rapprocher avec un courant artistique occidentale, et beaucoup plus récent dans les années 60, le Land Art. Il s’agit d’utiliser des matériaux naturels pour créer une œuvre, il peut s’agir de bois, de feuilles, de roches, sables, terre etc. Les œuvres sont exposés en extérieur et sont donc soumis aux aléas de la nature, c’est pour cela que bon nombre d’œuvre sont détruites par la nature, il ne reste alors que le souvenir de l’œuvre à travers les films ou les photographies. Durant la même période, le Fluxus, un courant artistique qui veut supprimer la frontière entre art et vie voit le jour. Influencé par le dadaïsme, le ready made ou bien encore la philosophie zen, le Fluxus est très complexe à définir, c’est un instant de réflexion qui en lui-même devient œuvre et qui n’est donc pas durable dans le temps. Pour eux tout est art, ce qui revient à dire que tout peut être antiquité mais pour beaucoup les créations du Fluxus ne sont pas de l’art, ce qui inclue que les formes de l’art représenter dans ce courant, n’est pas digne d’en retenue, car n’est pas de l’art donc ne peut pas devenir antiquité. Le Fluxus a permis le développement de la performance. C’est l’utilisation du corps comme matériel plastique et artistique tout en combinant l’utilisation de l’espace comme scène. Tout comme le Land art, la performance ne dure pas dans le temps, elle doit être vu dans l’instant présent pour exister. La performance peut être filmé ou photographié mais ce qui perdure ne sont que des traces. Dans la performance de Marina Abramovic et de Ulay « Imponderabilia » le spectateur est mis à contribution, il est inclus dans la performance, il fait partie intégrante de l’œuvre. Peut-il y’avoir œuvre donc antiquité avec seulement les traces de l’œuvre ? C’est ce qu’il en reste et pas l’œuvre en elle-même qui devient antiquité.

         Pour Baudelaire, c’est l’artiste qui doit extraire de son présent quelque chose d’assez digne pour que son œuvre soit antiquité, mais bon nombre d’artiste ne voit dans leurs œuvres qu’un acte de création et ne sont pas dans la recherche d’une certaine pérennité. Nous pouvons prendre l’exemple de Vincent Van Gogh. Dans son temps il n’a jamais connu reconnaissance pour son art, il n’était pas considérer comme un artiste mais comme un fou. Lors de sa mort, ses toiles ont connus beaucoup de succès et est aujourd’hui considéré comme un des plus grand artiste et l’un des plus apprécié dans le monde. Ce n’est pas dans son présent qu’il a pu devenir antiquité, c’est quelque chose d’autre externe à lui-même qui a fait perdurer son art dans le temps. En nous penchant sur l’art Brut, nous découvrons que pour beaucoup d’artistes, il n’y a aucune notion d’art ou même d’artiste. Les personnes créent pour eux même. S’ils n’ont aucune conscience de faire de l’art, ils ne peuvent pas devenir antiquité. Ou c’est bien cette non conscience de l’art qui font d’eux des antiquités, car ils se concentrent seulement sur l’acte de création, dans le temps présent. Ce sont leurs états qui font œuvre, donc leur présent qui crée l’œuvre. C’est la même chose pour Van Gogh, c’est sans doute sa propre folie et son histoire qui a permis des années plus tard à ce que son œuvre soit reconnu dans le monde entier. Si certains artistes n’avez pas conscience de la portée de l’leurs œuvres d’autre ont tout fait pour perdurer. Claus Sluter était un sculpteur au service des ducs de Bourgogne, il a réalisé plusieurs œuvres qui lui ont permis d’influencer la sculpture gothique de son temps. C’était un révolutionnaire dans la manière de faire, les sculpteurs à cette époque n’étaient considérer que comme des artisans, Claus Sluter lui n’était plus un simple artisan mais un artiste. Il laissa dernière lui, des œuvres majeurs comme le cénophage de Philippe le Hardi, mais aussi un immense savoir-faire. Nous pouvons aussi parler du Tintoret, peintre italien de la renaissance, il a joui d’une immense popularité dans son temps, dans son propre présent. Ce n’était plus seulement un peintre c’était une machine à création, il travaillait vite et il travaillait bien, devancent toute concurrence. Ces artistes voulaient laisser une trace de leurs passages dans le monde de l’art, ils voulaient perdurer dans le temps. C’était de véritable machine, mais dans une époque plus récente, nous avons aussi cette problématique de machine à fabriquer l’art. Avec La Factory d’Andy Warhol, c’était une véritable industrie à fabriquer l’art. C’est un endroit où on entre anonyme et d’où on sort «Superstar» (selon la terminologie de Warhol). Sans relâche, il y avait une production non-stop dans la Factory de Warhol, les artistes qui y rentraient devenaient à leur tour objet de l’œuvre de Warhol. Nous avons le même procédé avec Jeff Koons. Si Andy Warhol avec sa Factory vivaient finalement avec son temps, et engager peut être une forme de dénonciation du mode de consommation de son temps avec ses œuvres. Jeff Koons lui ne réalise aucune de ses œuvres. Il insuffle les idées à ses collaborateurs qui eux créer. La création est-elle dans les idées ou dans le faire ? Ce qui importe avec Jeff Koons c’est qu’il est apprécier par un vaste public mais aussi détester. Il reste un des artistes vivants les plus chers au monde. Mais sa cote de popularité se doit en grande partie par quelque gros marchand de l’art qui eux seuls décident de ce qui est de l’art et de ce qui est beau.

...

Télécharger au format  txt (13.1 Kb)   pdf (109.5 Kb)   docx (83.4 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com