La politesse : Analyse / Corpus

        La politesse est un comportement qui se traduit tous les jours par l’utilisation de termes comme « bonjour », ou des attitudes spécifiques comme le sourire. Ces règles de politesse sont transmises durant l’éducation des personnes.

Au cours des siècles, certaines règles de politesse sont oubliées tandis que d’autres existe toujours et évolue. Ce constat nous incite à nous interroger sur la place qu’a la politesse dans notre société actuelle.

Pour répondre à cette interrogation nous verrons dans une première partie que la politesse c’est un ensemble de comportements à coordonner. Ensuite nous étudierons la place de la politesse dans la société et enfin ce qu’elle est actuellement.

        La politesse consiste généralement à bien se tenir dans tout lieu et à surveiller son langage. Selon Cécile Guéret, c’est un art de faire, qui ne se constitue pas seulement des règles de vie apprises, comme l’utilisation de « mots magiques ». Pour elle, cela implique aussi le fait de rendre service à autrui.

Cependant, dans l’interview de Frédéric Rouvillois, il est exprimé le fait qu’il ne faut pas être trop transparent sur l’avis que l’on a, sinon la politesse prend la forme d’hypocrisie vertueuse car l’on exprime pas assez son avis. De même, il ne faut pas en dire trop non plus sous peine de développer des conflits.

A l’inverse, le personnage mis en scène par Jean de La Bruyère dans Les Caractères, est sans respect pour les autres et utilise aucune règle de politesse. Il salit alors la nappe lors de ses repas sans aucun scrupule, il fait du bruit lorsqu’il mange et laisse couler le surplus de sauce et de jus sur son menton.

        La politesse permet aussi de savoir ce qu’il se fait, ou pas, face à des comportements intrusifs. L’écrivaine de l’article de www.psychologie.com, émet l’idée qu’ il faut savoir établir la bonne distance avec les autres et être courtois. Cela permet de nouer avec les autres sans pour autant menacer son intimité et la leur. Gnaton, le personnage de La Bruyère fait tout le contraire : il embarrasse les autres, arrive à ôter l’appétit à des personnes affamées avec son comportement.  

        Avoir une grande estime de soi et la montrer peut être néfaste pour autrui. Gnaton ne considère aucun autre homme que lui, il a un comportement égoïste et égocentrique. Cela rejoint les propos de Frédéric Rouvillois qui dit que dans ce monde prosaïque et nombriliste, il ne faut pas systématiquement se mettre en avant, pour être polis. La politesse devient alors une vertu nécessaire dans la vie de tous les jours. Cécile Guéret, explique que la politesse agit sur l’image et l’estime de soi.

        La politesse en société permet une meilleure entente entre les personnes. En effet, l’écrivaine et l’interviewé, expliquent que c’est un moyen utilisé pour lutter contre les comportements agressifs, ou encore sexuel que pourrait avoir des personnes, mais aussi un moyen de fluidifier les relations au sein de la société. Selon, eux, cela permet aussi d’éviter l’utilisation de mots grossiers, et d’être plus discret.

        Lors de crises, de situations économiques difficiles comme le chômage, la politesse est très présente, et permet une solidarité.Cependant, la politesse peut être mise de côté : lorsque tout va bien les personnes sont généralement moins solidaires et sont donc moins polis, selon Frédéric Rouvillois. De même, Gnaton est bien et ne se soucie aucunement des autres. Cécile Guéret énonce simplement le fait que nous vivons l’impolitesse comme une attaque de notre identité.

        Malgré l’importance de la politesse dans la société, elle change et n’est plus totalement accordée avec celle-ci. En effet, Cécile Guéret fait remarquer que certaines valeurs, modernes, vont à l’encontre de cette politesse : le fait d’être spontané, souple, créatif est très apprécié et honorable. De plus, avoir un autre avis, s’opposer à certaines traditions est mieux aperçu par la population. Enfin, elle dit que d’être naturel et franc, représente une marque de liberté mais aussi d’authenticité, dans la mesure où les personnes ne se cachent pas et restent eux-même.

Selon l’interviewé, cette franchise ne doit pas être prononcée à l’extrême pour ne pas créer des conflits.

        La société ayant donc évoluée, les relations hommes-femmes ont aussi changées.

 Frédéric Rouvillois explique que la différence hommes-femmes est toujours présente. Il dit que les femmes sont toujours contente d’avoir un nombre de privilèges galants. Cependant, l’écrivaine souligne quand même que la galanterie est moins présente, actuellement dans la société, du fait de l’égalité hommes-femmes. Cela explique pourquoi les hommes ne s’assurent plus de la sûreté d’un lieu avant que leur femme y rentre.

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