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La fonction de l’incipit dans le roman

Analyse sectorielle : La fonction de l’incipit dans le roman. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 057 Mots (5 Pages)  •  1 156 Vues

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Objectifs de l’étude : chapitre I

1.La fonction de l’incipit dans le roman

2.La représentation de la vie dans la gare

INTRODUCTION

La Bête humaine est le dix-septième volet de l’œuvre d’Emile Zola intitulée Les Rougon-Macquart. Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Composée de vingt volumes (entre 1871 et 1893), elle s’inscrit dans le mouvement naturaliste dont Zola est le maître : il s’agit d’étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille.

Cette famille est celle de Roubaud, sous-chef de gare au Havre, dont nous faisons connaissance dans cet extrait qui est le début du roman ou incipit (incipere : commencer). Sa fonction est d’informer et d’intéresser le lecteur. Zola nous présente Roubaud attendant sa femme Séverine dans une chambre appartenant à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, donnant sur la gare Saint-Lazare. Il se met à la fenêtre et regarde dehors. Un « gros plan » est fait sur le paysage des chemins de fer. Nous avons un « tableau urbain ».

Comment conduit-il sa description de la gare Saint-Lazare au début du roman ?

Nous étudierons d’abord la mise en place du décor et des personnages puis nous verrons que la gare est placée au centre d’un « tableau impressionniste ».

DEVELOPPEMENT

I. Le cadre spatio-temporel et le personnage

 place de Roubaud dans le décor : le texte s’organise selon un mouvement qui va de l’intérieur, la chambre (§1) vers l’extérieur, le quartier de l’Europe (§2 et 3) puis la gare (§4).

Les personnages et le décor intérieur :

L’incipit est in media res, c’est-à-dire dans « le feu de l’action » : Zola présente à peine Roubaud qui est nommé sans beaucoup d’informations dans la chambre sans autre précision.

Le milieu est populaire : les personnages sont La mère victoire et Roubaud, désigné par son seul nom de famille ; la nourriture est simple (l.2).

Peu à peu seulement, les informations sont données sur : le métier de Roubaud (le sous-chef de gare), sur la chambre (table, poêle), sur le quartier, mieux délimité.

Le quartier de l’Europe : un tableau urbain

On sait que Zola menait l’enquête sur le terrain en faisant des croquis et en prenant des notes (Carnets d’enquête)

Roubaud identifie les lieux, son point de vue relaie celui du narrateur. On parle de focalisation interne.

 Roubaud observe la gare et les voies du haut du cinquième étage (l. 9) d’où l’œil plonge. Son regard descend comme une caméra, sa position est en « plongée ». Son trajet constitue un lent panoramique : il voit l’horizon et le ciel (12-13), puis se rapprochant, regarde en face (15), à gauche (16), à droite (22), pour venir « en bas de la fenêtre même » (l. 24). Roubaud est présenté au lecteur à travers ce qu’il voit : le champ lexical se rapporte à la ville (Les Halles couvertes), à ses bâtiments (maisons, porches, vitrages) et progressivement au milieu du chemin de fer.

Le tableau urbain devient un tableau du rail : la gare est au centre de la description.

Transition : quelle description de la gare Zola nous livre-t-il ?

II. Un tableau impressionniste

Zola l’écrivain devient Zola le peintre : il offre une vision particulière de la gare Saint-Lazare en allant de plus en plus vers le détail.

1.Une vue générale : « trois doubles voies qui sortaient du pont », « éventail (…)

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