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La banque centrale Européenne

Analyse sectorielle : La banque centrale Européenne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  577 Vues

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Introduction

La banque centrale Européenne (BCE) détient le pouvoir de la politique monétaire de la zone euro depuis le 1er janvier 1999 date à laquelle la monnaie unique a été introduite et l’Eurosystème (BCE + Banques Centrales Nationales de la zone euro) créé. Et comme le rappelle si bien Jean Claude Trichet, l’actuel directeur de la BCE, en affichant la volonté de garder l’inflation tout juste sous les 2% pour la zone euro, « L’objectif principal du SEBC (Système Européen des banques centrales) est de maintenir la stabilité des prix ».

Toutefois cette volonté affichée de stabilisation des prix rencontre de vifs écueils et de cinglantes critiques mettant en opposition la faible croissance de la deuxième économie mondiale en comparaison de la croissance américaine ou britannique voire de l’Asie. En effet depuis 2001, le taux de croissance de la zone euro a toujours été inférieure à celle des Etats Unis (jusqu’à 2007 où ces derniers ont été touchés de plein fouet par la crise des dite des « subprimes ») rendant en moyenne près de 1,5 points de croissance tous les ans. De plus, l’autre critique également faite est le fort taux de chômage de la zone Euro comparé à son voisin britannique (9% pour la zone euro contre 5% en Angleterre en 2005).

Il apparaît alors une double problématique : Cette recherche de stabilité et de lutte contre une trop fort augmentation est-elle réellement la source des problèmes de croissance et de chômage que connaît la zone euro ? Et si tel est le cas pourquoi alors souhaiter à tout prix lutter contre le phénomène inflationniste ?

Dans un premier temps nous verrons donc pourquoi et comment la BCE lutte contre l’inflation puis dans un second temps nous verrons quels problèmes induisent cette lutte et notamment pourquoi elle impacte de façon négative la croissance dans la zone euro.

I. Les raisons de la lutte contre l’inflation et les moyens de mise en œuvre

A. Une volonté de stabilisation des prix de la part de la BCE

L’inflation comme le définit l’INSEE correspond à la paisse de pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. On comprend alors un peu mieux la volonté première de la BCE qui souhaite « une progression sur un an de l’indice des prix à la consommation harmonisé inférieure à 2% dans la zone euro. La stabilité des prix doit être maintenue à moyen terme ». En effet, dans une période où l’on ne cesse de parler de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, la volonté de la zone euro est de protéger ses près de 322 millions d’habitants.

Toutefois les conséquences de l’inflation sont multiples pour l’économie et sont souvent d’ordre néfaste ce qui explique également cette volonté de lutte.

Au premier rang de ces raisons, on peut noter le fait que l’inflation inquiète et par conséquent elle dérègle les calculs des différents agents économiques qui doivent reconsidérer l’avenir avec une certaine pointe d’incertitude. Au contraire en luttant contre l’inflation ou en stabilisant celle ci, on assure une stabilité et les agents économiques peuvent l’intégrer comme une constante dans leurs calculs de rentabilité de leurs d’investissements.

Ensuite l’inflation est un phénomène inégalitaire en matière sociale. Elle ne va pas toucher les ménages de la même façon. En effet, en période d'inflation, les classes aisées seront mieux couvertes et donc moins affectées par la hausse des prix. De plus, les pouvoirs en terme de négociation de salaire sont plus importants chez les classes aisées. Ce pouvoir est très rigide, voir immobile chez les classes moyennes.

Troisièmement, l’inflation fait monter les taux d’intérêts. En effet, les créanciers vont se protéger de l'inflation en augmentant leurs taux. En période d'inflation, la garantie de remboursement est moins élevée. Ceci explique cette réaction par la hausse des taux. Le coût de l'emprunt augmentera donc, et les liquidités seront plus difficiles à obtenir.

Alors elle affecte la consommation. Avec des taux d'intérêts élevés, l'emprunt est cher, mais les placements plus attractifs ! Les ménages vont donc réduire leur consommation, au profit de leur épargne. Sauf que l'épargne,

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