La Traversee

Titre de l’ouvrage : La Traversée

Nom de l’auteur : Labro Philippe

Identification de l’ouvrage sous forme bibliographique : Labro Philippe, La traversée, 1ère édition, Collection Folio, Editions Gallimard, Saint Amand (France) 1998, p.304.

Mots clefs : la réanimation, la douleur, l’expérience de mort approchée, l’amour, la renaissance

Présentation de l’auteur :

Philippe Labro est né le 27 aout 1936 à Montauban. Homme de radio, animateur télé, journaliste, écrivain, réalisateur et parolier Philippe Labro est un réel génie des médias.

Au cours de sa carrière journalistique, il travaillera comme grand reporter pour Europe 1, France soir. Sa carrière décolle et on le retrouve à la présentation du journal télévisé de 13 heures sur Antenne 2 en 1982 et 1983. Puis il passera par RTL (dont il dirigera les programmes, pendant 15 ans, pour en devenir vice-président), Paris-Match, TF1 et Antenne 2. En mars 2005, Philippe Labro est à l'origine de la création de Direct 8, dont il est vice-président. Actuellement, il anime tous les samedis matins l’émission « Langue de bois s’abstenir ». Il est également vice-président du quotidien gratuit "Direct Matin". Alliant journalisme et littérature, Philippe Labro s'inspire de ses expériences et de ses observations sur la vie pour écrire des œuvres souvent autobiographiques. De son voyage aux Etats Unis à l’âge de 18ans nait un Américain peu tranquille (1960), L'étudiant étranger (prix Interallié en 1986), Un été dans l’Ouest (prix Gutenberg des lecteurs 1988) ; de son service militaire en Algérie (1960) naît le roman Des feux mal éteints , publié en 1967 ; de sa dépression, il publiera « Tomber sept fois, se relever huit » . Son dernier livre nous livre un récit authentique sur l’assassinat de JK Kennedy. Parallèlement, il devient cinéaste et fait tourner les plus grands, de Belmondo à Depardieu. On retiendra « l’Alpagueur » (1976) ou « Rive Gauche, Rive Droite »(1984). Par ailleurs, il se distinguera en tant que parolier en collaborant avec Johnny Hallyday.

Présentation de l’ouvrage :

La Traversée est une œuvre autobiographique dans lequel Philippe Labro nous fait un récit poignant sur son voyage entre la vie et la mort à travers son passage en service de réanimation à l’hôpital Cochin.

Synthèse de l’ouvrage :

Foudroyé par une obstruction du larynx, Philippe Labro plongé dans un semi-coma est conduit dans le monde irréel d’une salle de réanimation : dix jours entre la vie et la mort, des semaines dans une chambre d’hôpital, des mois de convalescence lui permettront de nous raconter son odyssée, sa « Traversée », son combat pour renaitre à la vie : « tu vas raconter ce qui est vrai. Tu l’as vécu. Et même si tu dois raconter ce qui n’a pas eu lieu, toi tu l’as vécu. Donc, ça a eu lieu. »

L’auteur retranscrit aussi fidèlement que possible, les souvenirs et les émotions qu’il a vécus en service de réanimation. Comme il écrit « la réa…définit bien la fonction de l’endroit. Il s’agit de vous ré-animer, c'est-à-dire de vous maintenir puis vous redonner de la vie et de l’âme, de l’animation » . Ce service est un univers à part dans un hôpital : il est certes un lieu de « vie » mais il est aussi un lieu d’agression pour les patients : ils doivent y subir des soins techniques de suppléance lourds et invasifs ; le bruit des machines et du personnel y est permanent, la lumière artificielle perturbante, le sommeil troublé, la solitude, la peur et la douleur.

Philippe Labro compare la « réa » à la prison : les locaux, les couloirs ont des allures de pénitenciers, le patient est prisonnier, privé de ses sensations. Pas d’air, de parole, de savoir, pas de notion de temps : « si j’arrive à compter (les jours), si, comme le prisonnier inscrit des petits bâtons sur son mur je parviens, à calculer, à mon tour, dans ma propre prison, le moment où j’approcherai de la délivrance, les choses iront peut-être mieux.(…)le temps ne se mesure pas. »

C’est dans ce marasme, que s’ajoute la douleur. Certes, l’auteur ne fait pas de description précise de la douleur physique puisque pour lui elle « ne se

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