La Tarte Aux Fraises De Victor

C’était un après-midi ensoleillé, quand quatre heures avait sonnés. Victor se précipita chez lui pour manger une tarte aux fraises, son repas préféré. Tellement pressé, il fonça sur la porte en oubliant de l’ouvrir. Quand il entra, il jeta son sac sur un vieux fauteuil, lança son manteau en l’air et courut vers la cuisine. Elle était là, posée sur la grande table, resplendissante de toute beauté. Le garçon émerveillé pris pleine main ce fameux gâteau. Il souleva la serviette qui recouvrait la tarte avec une telle vivacité, qu’il en fit tomber une petite fraise. Il la ramassa tout affolé, la tenait entre ses doigts et la regardait avec tendresse en se souciant de la moindre égratignure. Soudain, un coulis de bave vint se poser sur la petite fraise, Victor ne pouvait plus s’arrêter de l’admirer. Il pensait sans cesse à ce goût juteux et sucré, mais c’était sans oublier ces petits pépins croquants faisant toute l’harmonie de la fraise. Victor cessa de rêver, et se tourna brusquement vers la tarte. L’idée de croquer la pâte feuilletée le rendait hystérique. Cette pâte, si croustillante et fine, portant le nappage d’une crème onctueuse, lui faisait frémir les papilles. Victor prit la tarte avec une extrême délicatesse, attendant un petit moment, le temps de l’admirer une dernière fois et la dévora précipitamment n’en faisant qu’une bouchée. Une petite fraise avait eu du mal à passer. Victor prit alors le tube de chantilly, le vida dans sa bouche et avala avec extrême gourmandise. Il se dit toutefois, qu’un petit nuage de sucre aurait bien accompagné les fraises.

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