La Renaissance

Par leur ton humoristique et leur volonté de critiquer en ridiculisant leur objet, les quatre poèmes relèvent de la poésie satirique.

Cette dimension satirique apparaît dans le sonnet de Du Bellay à travers la métaphore satirique des « vieux singes », mais également la mise en avant des comportements ridicules : l’imitation des courtisans qui se contentent de reproduire de manière bouffonne le comportement du roi « ils feront le pareil ». Ce qui les amène parfois à être grotesque et à agir de manière absurde : « Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire, La lune en plein midi, à minuit le soleil ».

Le ridicule des comportements dénoncés l’est aussi par la mise en évidence de leurs contradictions qui s’expriment à travers des antithèses « Ils le vont caresser, bien qu’ils crèvent de rage ».

Dans sa fable La Fontaine dénonce de manière satirique à la fois l’exercice de la force mais plus encore les dehors d’équité qu’elle revêt parfois. Ainsi, les arguments du Lion ne sont que des leurres masquant l’exercice de la force qui est révélé de manière explicite dans le trait final : « Si quelqu’une de vous touche à la quatrième », « Je l’étranglerai tout d’abord »

Dans le sonnet de Verlaine, une scène d’enterrement nous est décrite sur un ton assez comique, un registre déroutant pour un enterrement.

Le premier vers, superlatif, donne un ton au poème : « Je ne sais rien de gai comme un enterrement ». On observe alors le champ lexical de la joie : gai, trille, allègrement, heureux…, et aussi une ponctuation expressive soulignant, non pas la tristesse ou encore la douleur, mais au contraire de la joie, du bonheur, dû a cette inhumation.

La mort est parodiée comme si il s’agissait de long paisible sommeil. On observe ainsi une métaphore entre la mort e le repos : « douillettement » vers 6. De plus, le défunt est présenté comme ayant une place enviée de tous, bien au chaud, confortable et heureux.

On peut également dire que ce poème relève de la poésie satirique par l’ironie qu’utilise le poète. Il caricature les personnages comme : le prêtre qui prie « allègement » sans considération pour le défunt, l’enfant de cœur efféminé, et aussi les croque-morts rondelets, nez rougi et intéressé par les pourboires.

Son ironie se poursuit avec la description des « cœurs élargis » en référence avec l’héritage. Les héritiers seront présents à la fin du poème, auréolés de lumière. On peut voir ici que la religion est aussi parodiée où les saints sont des bourgeois dont la seule religion est l’argent.

Les caricatures de Verlaine ressemblent étrangement à celles de Rimbaud, dans son poème intitulé A la musique. Effectivement, dans celui-ci, Rimbaud caricature les bourgeois de Charleville en marquant leurs aspects comiques. Il a recours à l’utilisation des hyperboles, des répétitions, et aussi des métaphores. Pour encre plus montrer sa moquerie, le poète choisit à certain passage de s’effacer complètement et de faire parler ses personnages dans un discours direct : « vous savez, c’est de la contrebande ! ».

Ces quatre poèmes révèlent bien du satyrisme, par le ton qu’ils utilisent dans leurs textes, l’ironie mais aussi par les parodies qu’ils font de certains thèmes et des caricatures qu’ils font de la société.

Beaucoup

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