La Recherche de l’Absolu de Balzac est-elle une œuvre réaliste ?

INTRO Balzac est un auteur du XIX e siècle. Tel Maupassant, ses œuvres appartiennent au courant littéraire du réalisme, dont la définition est « qui vise à représenter la réalité de la façon la plus fidèle possible ». Dans ses romans il peint les différentes classes de la société. Dans le livre étudié La Recherche de l’Absolu, le personnage principal est Balthazar Claes, un scientifique dont le but est de créer des diamants.

Est-ce que La Recherche de l’Absolu est une œuvre réaliste ?

Dans une première partie, nous verrons que les écrivains réalistes sont fidèles à la réalité puis dans une deuxième partie, nous verrons que cependant les réalistes nous offrent une vision plus complète, plus surprenante et plus convaincante de la réalité.

OUI Tout d’abord , l’auteur fait un portrait réaliste et objectif de ses personnages. En effet, Balzac expose précisément leur lieu de vie (leur classe sociale, leur ville, leur habitation) sans jugement. Par exemple, p54, il y décrit la maison bourgeoise familiale de façon très détaillée : « le principal ornement de la façade était une porte à deux vantaux en chêne garnis de clous disposés en quinconce(…)Les deux cotés du grand triangle que formait le mur du pignon étaient découpés carrément par des espèces de marches jusqu’au couronnement du premier étage, ... ».

Mais il s’attache également beaucoup à la description physique de Balthazar : « sa haute taille , il avait une large poitrine, un buste carré , un menton court ,un pâle visage, des rides, un front plissé, des yeux étincelants, enfoncés dans leur orbites, des larges mains poilues, des longs ongles... » (p67-68). La multiplication des détails permet de renforcer « l’effet de réel » ; procédé d’écriture typique du réalisme.

De plus les écrivains réalistes se focalisent sur des faits vrais pour montrer la vision du monde.

Ainsi, Balzac cite des lieux existants comme : «  à Douai, dans la rue de Paris » et situe précisément l’action dans le temps « en 1812, vers les derniers jours du mois d’août, un dimanche » p62.

Par ailleurs, à la première page du roman, il est dit que Madame Joséphine Delannoy, une amie de Balzac aurait été une source d’inspiration pour le personnage de Joséphine (sa fille, Camille Montheau, avait demandé la séparation de biens d’avec son mari dont les dissipations financières mettaient la famille en danger ce qui a conduit à la mort de Camille). Cette histoire correspond parfaitement avec celle de Balthazar.

NON Certes Balzac s’attarde sur la description de Balthazar, mais celle-ci peut vite dépasser la réalité. En effet, au fil de l’histoire, elle va se dégrader petit à petit et finira presque fantastique : « on aurait pu le comparer à une tête de cheval », « cette forme fantastique », « la magnifique monstruosité de sa physionomie »(p68), mais également « ses yeux contractèrent soudain une si grande variété d’expressions qu’ils eurent comme un langage de lumière » (p305), et juste avant de mourir : « son visage s’anima d’un esprit de feu, un souffle passe sur cette face et la rendit sublime » (p307). Une écriture qui mélange paradoxe, comparaison, hyperbole,

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