La Question De L'homme Dans L'argumentation

Le corpus que nous allons étudier est composé de trois textes et d'une photographie. Le premier document est un des textes retrouvé après la mort de Blaise Pascal, intitulé « Divertissement » et daté de 1670. Le second document est l'article « Société » défini par Diderot et Dalembert dans l'Encyclopédie, qui date de 1765-1772. Le troisième document est un poème extrait de l'oeuvre Petits Poèmes en prose, écrit par Charles Baudelaire en 1869 et intitulé « La Solitude ». Le quatrième et dernier document est une photographie prise par Alexey Titarenko, nommé « City of Shadows », datant de 1992-1994.

L'intégralité de ces textes visent à caractériser la condition de l'homme en société, c'est à dire la vision que l'homme à sur sa propre existence vis-à-vis du monde qui l'entoure.

Les auteurs cherchent ainsi à convaincre le lecteur des avantages et inconvénients de la vie en société. Pascal aborde la condition humaine d'un regard pessimiste et négatif. Finalement, nous souffrons et nous mourons quoi qu'il arrive : « notre condition faible et mortelle et si misérable » ; « la mort et les maladies sont inévitables » (ligne 21; texte A). Cette vision est accentuée par la répétition du nom commun « malheur » (lignes 4;12;22 etc). Cette insistance est aussi présente dans le texte C avec un oxymore aux lignes 28 et 30 : « malheur » et « bonheur » se côtoient.

Par ailleurs, Baudelaire défie Dieu alors même que son propre père est prêtre : « il cite comme tous les incrédules, des paroles des Pères de l'Eglise » (ligne 3). Il méprise totalement les croyants, mais aussi ceux qui se sentent bien en société : « races jacassières » (ligne 13). Dieu est aussi évoqué par Diderot et d'Alembert, cette fois d'une manière positive. Dieu a créé l'Homme de manière à ce qu'il puisse vivre en société. L'encyclopédie ayant une grande influence sur les individus (une majorité de la population est chrétienne), elle les incite ainsi à faire preuve de sociabilité.

Par ailleurs, dans le texte B, les auteurs comparent les humains aux animaux par une métaphore filée (lignes 27 à 38). En effet, l'animal solitaire à de quoi se défendre « naissent pour ainsi dire armés » (ligne 31). A l'inverse, l'Homme n'est doté ni de dents ni de griffes (ligne 32) pour se défendre. Ainsi, il se sert du reste du monde, de la population, pour se défendre, d'où l’intérêt de la sociabilité .L'humain est donc conçu pour vivre entouré, il ne peut mener une vie équilibrée en vivant seul, sans être au contact de la société. Pour Diderot et d'Alembert, c'est une bonne chose, mais pas selon Pascal. En effet, d'après lui, le divertissement (et donc la sociabilité par déduction) est mauvaise pour l'Homme. Effectivement, l'humain à tendance à se servir de la société comme d'un rempart contre la mal qui l'entoure, rempart qui l'aide à oublier la réalité. Cependant d'après Pascal, cela n'est pas un bien « Voilà tout ce que les hommes ont pu inventer pour se rendre heureux » (ligne 31).

La photographie elle aussi, nous démontre un aspect négatif de la société. Ne serait-ce que dans le titre « City of Shadows » qui n'est

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