La Marquise De Cibo

C’est un double de Lorenzaccio. Comme lui, elle est partagée entre le vice et la vertu. Sa manière de résoudre ce conflit intérieur est tout à fait différente. Dans un premier temps, nous allons montrer la ressemblance qu’il existe entre Lorenzaccio et la Marquise de Cibo.

Le personnage de la Marquise apparaît dans l’acte 1, scène 3.

Elle incarne le bonheur conjugale et familiale avec son mari. Ce bonheur est troublé par le départ de son mari pour ses terres pour quelques jours. Ce départ donne lieu à une scène d’Adieu sentimentale accompagnée de larmes. Nous pouvons voir les émotions exacerbées de la marquise qui s’expliquent par le conflit ouvert qu’il y’a avec son beau-frère, le cardinal de Cibo. Le Cardinal est un fidel du Duc, dont il excuse volontier les frasques impies qui offusquent la marquise. Cette scène 3 expose « L’intrigue Cibo » mais elle nous apprend surtout que la Marquise fait l’objet de la convoitise d’Alexandre. Cette soumission au désir du Duc est tout l’enjeu de l’intrigue Cibo qui est donc l’intrigue secondaire de la pièce et cette intrigue vient renforcer, non seulement la dureté du portrait d’Alexandre. Mais encore insister sur la corruption de l’église à Florence. Il y’aura 3 scènes de confrontation entre la Marquise et le Cardinal. La première scène (Sc. 3 de l’acte 1) puis la scène 3 de l’acte 2 ou la marquise se confesse à son confrère qui lui dit de décéder aux avances du Duc. Et enfin, scène 4 ACTE 4, qui est une scène ou le cardinal fait du chantage à la Marquise et menace de tout révéler au Marquis Laurent, quand la marquise éprouve des remords. Cela va engendrer chez elle, un violent conflit intérieur, elle aime le Marquis Laurent Cibo mais elle est également la maitresse du Duc Alexandre. Elle est également la femme, sur laquelle le Cardinal exerce un pression morale violente, puisque qu’il veut l’utiliser afin d’accroître son influence sur le Duc. Par exemple à la scène 3, de l’acte 2 : « Qui sait jusqu’où pourrait aller l’influence d’une femme exalté sur cet homme grossier cette armure vivante. » Il est évident que la Marquise ne déteste pas le Duc qui la trouble et à la scène 3 de l’acte II elle dit : « une charme inexplicable qui m’attire. ». Scène 6, de l’acte 3 : « Tu es brave comme tu es beau ». Elle veut donc convaincre le Duc sur sa manière de gouverner afin de protéger sa vie, d’ailleurs elle lui prédit : « On t’assassinera, les pavés sortiront de terre et t’écraseront » . Son projet est ambivalent, elle se défend de tout amour envers le duc face au Cardinal, elle cherche à utiliser sa position privilégiée auprès d’Alexandre pour qu’il écoute. Ce conflit moral et les doutes qui l’assaillent se rapproche du déchirement du héros principal : Lorenzaccio. Lors du monologue à haute voie de la marquise, elle évoque ce conflit intérieur en tenant le portrait de son mari. Il y’a une dimension tragique dans ce conflit intérieur, comme l’atteste à l’acte3 , scène 5 : « Est-ce que l’heure de ma mort se rapproche ? » Tout comme Lorenzaccio qui justifie à Philippe Strozzi sa proximité avec le Duc et sa compromission de la débauche par le projet secret d’offrir la république à Florence scène 3, Acte 3, la marquise se compromet en devenant la maitresse du Duc. En agissant de la sorte, elle commet un acte répréhensible sur le plan moral et religieux. Parce qu’elle commet l’adultère (qui est un pêché aux yeux de l’église) et en faisant cela elle se condamne elle même, à la fois parce qu’elle cède au Cardinal mais aussi au nom d’un but plus noble càd quand elle tente de le changer en lui demandant plus de bonté pour le peuple (Acte 6, scène 3) Ainsi, de même que Lorenzaccio, qui est le mignon (amant) du Duc, la marquise devient elle-même la maitresse et tout comme lui elle nourrit en son cœur des idées républicaine.

Les deux personnages (Lorenzo et la

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