La Littérature Francaise

La littérature est utilisée par certains écrivains comme un outil. Elle leur permet de dénoncer des inégalités et de défendre des causes par le biais de l'argumentation. Elle est à la fois art et langage. Nombreuses polémiques ont eu lieu, sur la fonction qu’elle devait ou non adopter, d’être utile ou d’être seulement expression artistique, sans autre légitimité que d’exister. Théophile Gautier et les tenants de « l’art pour l’art » allaient jusqu’à refuser toute utilité à la littérature, proclamant que « tout ce qui est utile est laid », tandis que dans un cercle bien proche, un Victor Hugo multipliait les œuvres engagées ; Jean-Paul Sartre ira jusqu’à tenir « Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour l'empêcher ». C’est pourquoi nous pouvons se demander si e rôle de la littérature est-il toujours de dénoncer.

Tout d'abord nous allons étudier les dénonciations faites de manière forte qui vise a heurter le lecteur. Ensuite nous analyserons la manière douce philosophique et sarcastique. Pour finir nous verrons qu'il n'y a pas que des auteurs et œuvres dénonciatrices.

« Longtemps j’ai pris ma plume pour une épée », écrit Jean-Paul Sartre issu de son récit Les mots . Auteur du 20ème siècle appartenant au mouvement de l’existentialisme, il met ainsi en évidence l’idée de combat qui se dégage de la littérature. Pour Jean-Paul Sartre l'écriture est une arme d'attaque pour exposer et ainsi exprimer ses idées. Il y a donc pour ses propos une notion de combat et de violence. Dans son Œuvre il prône un engagement politique et soutient les guerres d'indépendance (Chine, Cuba, Algérie).

De même, d’autres écrivains s’engagent dans certaines affaires et défendent ainsi des personnes ou des principes. Zola,écrit publié dans le journal l'aurore en 1898« J’accuse … !» un article dans lequel il prend position dans l’affaire Dreyfus. Son pamphlet fait polémique et prend la forme d’une lettre ouverte au président de la République. Cette lettre est d’autant plus forte qu’il utilise un vocabulaire riche et agressif portés par un rythme vigoureux et rapide. En effet, il y utilise de nombreux procédés oratoires. C’est dans ce même état d’esprit que des auteurs comme Montaigne avec Les essais ou comme Montesquieu et ses Lettres Persanes ont analysé puis mis en forme de différentes manières un principe à critiquer ou à défendre. Cependant, cette argumentation directe comportait des risques. En effet, Montesquieu n’avoue pas qu’il était l’auteur des Lettres Persanes et Zola fut condamné pour diffamation publique avec « J’accuse .. ! ».

Ces auteurs cherchent à dénoncer en heurtant le lecteur afin de se faire comprendre et faire passer son message.

Quant à Voltaire, lui, dénonce de manière philosophique à travers des contes.

Candide, conte philosophique de Voltaire parut en 1759 durant le siècle des lumières. Il retrace l’aventure d’un jeune naïf éduqué par des principes Leibnizien, mené d’un pays à l’autre à la recherche de Cunégonde. Le fil conducteur de ce récit est l’ironie. En effet, la thèse de Leibniz « Tout est pour le mieux dans le

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