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La Littérature A-t-elle Pour Seul But De Distraire

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Par   •  19 Août 2012  •  2 059 Mots (9 Pages)  •  23 736 Vues

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Dissertation.

La littérature a-t-elle pour seul but de distraire?

Actuellement, d’après Tzetan Todorov dans La Littérature en péril, on appelle tout livre « littérature » notamment ceux qui distraient. La littérature étant l’ensemble des œuvres écrites auxquelles on reconnaît une valeur ou une intention esthétique, la question est de savoir si la seule fonction qu’elle admet est la distraction des lecteurs. Dans une première partie, nous admettrons qu’un des buts de la littérature est bien de distraire. Tout d’abord grâce la construction du récit et du suspense elle tient en haleine et captive, ensuite, elle suscite des émotions, elle amuse, elle fait pleurer ou encore elle effraie et enfin nous verrons qu’elle stimule l’imagination, elle dépayse le lecteur ou elle l’intrigue. Dans une seconde partie, nous démontrerons que la littérature a d’autres fonctions que celles de distraire. Nous étudierons plus particulièrement que la littérature a pour but d’instruire, par la morale, ou qu’elle peut faire preuve d’un engagement social, politique ou humanitaire et enfin qu’elle permet une meilleure connaissance de soi, des autres, et des humains en général. Dans une troisième et dernière partie, en synthèse nous mettrons en évidence le lien entre la distraction qu’offre la littérature et ses autres fonctions à travers des émotions, ou registres, en faisant réagir sur un sujet important au moyen de l’ironie ou à travers de l’exploration du psychisme humain au moyen du doute et de l’angoisse.

La littérature distrait en effet, et cette distraction s'exprime de différentes manières ou différentes formes. Une de ces formes est la capacité qu'a la littérature de cultiver le suspense et le faire durer. Ce suspense peut être cultivé par divers procédés, comme une construction spéciale du récit ou encore par le non-dit, l'implicite. C'est un des moyens les plus utilisés pour instaurer du suspense et pour donner envie au lecteur de continuer à lire. Des détails ou des petites indications sont disséminées dans le texte par l'auteur et destinés a éclairer le lecteur, pour l'amener à se faire sa propre idée quant au dénouement, à la chute de l'histoire. Dans "Quand Angèle fut seule" de Pascal Mérigeau, par exemple, toute l'intrigue repose sur l'implicite comme dans une grande partie des nouvelles. C'est grâce à ce procédé que le lecteur devine dans ce récit qu'Angèle a elle-même tué son mari, ce n'est pas clairement dit, mais certaines phrases implicites dans le texte le suggèrent, ce qui donne au lecteur une distraction et l'envie de continuer à lire pour savoir justement si les conclusions auxquelles il est arrivé sont les bonnes. On se demande un peu où mènent certains passages, on ne comprend pas tout dès le début, comme par exemple de quoi est mort le mari d'Angèle. Ceci amène à imaginer soi même ce qui a pu se passer. Ce suspense et l'implicite peuvent en quelque sorte instaurer aussi une part de mystère, en effet, quand on ne sait pas totalement à quoi s'attendre il y a une petite part d'angoisse qui s'installe.

Cette angoisse est justement recherchée par le lecteur, mais elle passe plutôt par une recherche de l'intrigue. Au même titre, on essaye d'imaginer où veut en venir l'auteur, ce qui a bien pu se passer ou alors ce qui se passera ensuite. C'est un des autres mérites de la littérature, elle stimule l'imagination en dépaysant le lecteur. Lorsqu'on lit on veut s'évader, et c'est justement face à un dépaysement, ou à des faits qui nous intriguent que notre imagination prend le relais et que notre esprit peut vagabonder, s'évader. Il est très agréable face à de la littérature de pouvoir imaginer toute sortes de choses, grâce entre autre aux images ou aux figures de style en général. Notre imagination est encore plus stimulée face au mouvement surréaliste, qui a pour but de libérer l'écriture et la créativité en général de toute contrainte et de toute logique. Lorsque la créativité de l'auteur s'exprime, comme Paul Eluard le fait dans "La Terre est bleue", celle du lecteur s'exprime aussi notamment grâce aux comparaisons quelque peu surprenantes qui sont utilisées. Par exemple, "Les guêpes fleurissent vert", les guêpes ne fleurissant pas, et encore moins en vert, notre imagination est donc appelée pour assimiler cette notion et l'imaginer, l'illustrer dans notre cerveau. Une fois représenté ce qui nous paraissait étrange, on peut en apprécier la beauté, que ce soit des comparaisons ou autre chose. Dans son poème, Eluard écrit aussi "Au tour des baisers de s'entendre", or des baisers ne s'entendent pas, ils se sentent. Alors ici aussi c'est à l'imagination de prendre le relais et même au subconscient, et lorsqu'ils sont sollicités, ils nous permettent de ressentir diverses émotions.

La littérature fait donc ressentir des émotions. Elles sont très variés et dépendent beaucoup du registre auquel appartient l'œuvre lue. Par exemple, elle peut faire rire lorsque le livre est de registre comique, comme c'est le cas de Knock, de Jules Romains. Elle peut faire peur ou angoisser comme le fait la nouvelle "La peur" de Maupassant, qui est un récit fantastique. Mais la littérature peut aussi faire ressentir de la tristesse ou de l'empathie pour les personnages, généralement dans toutes mes œuvres de registre tragique, qui sont écrits dans ce but, faire ressentir de la pitié aux lecteurs par la fatalité des mésaventures des personnages. Dans Roméo et Juliette, de Shakespeare, on éprouve de la pitié et de la tristesse pour les deux personnages qui ont donné leur nom à la pièce. Ils proviennent chacun d'une maison ennemie ce qui pose des obstacles à leur amour, auquel presque tout le monde s'oppose. Pensant sa bien aimée décédée, Roméo se suicidera, par amour. Beaucoup de gens cherchent à éprouver de la compassion avec la lecture, ou même certains recherchent les larmes et c'est avec ce genre de livres que c'est réalisable. Mais aussi, en regardant le sort et la peine des autres, cela nous permet de réfléchir notre sort ou sur nos peines.

La littérature a donc un but divertissant mais ce n'est qu'un aspect de ses propriétés. La littérature a aussi un but instructif dans le sens où elle fait passer des principes ou des valeurs par la morale. Ce peut être

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