La Fontaine et ses fables

Travail de recherche – La Fontaine et ses fables

Sa vie et ses relations avec les Puissants de l’époque

Jean de La Fontaine est un poète français né à Château-Thierry en 1621 et mort à Paris en 1695. Issu d’une famille bourgeoise aisée, candidate à l’anoblissement, son père occupe les postes assez haut placés de maître des Eaux et Forêts et de capitaine des chasses. Alors qu’il est encore très jeune, il commence à apprendre le latin et à se passionner pour Esope et ses fables, et d’autres auteurs anciens. A l’âge de 14 ans, il entame des études de droit. En parallèle, il se met à fréquenter des salons littéraires. En 1641, il entre dans un Oratoire (établissement religieux), mais supportant mal les règles strictes, il le quitte peu de temps après. Il occupe donc son temps à écrire des vers et lire des œuvres. 6 ans plus tard, il épouse Marie Héricart. Un fils naît un an plus tard. Ayant besoin de revenus, il exerce le métier de maître des eaux et des Forêts. Sa vie connaît un nouveau tournant en 1657, lorsqu’il entre au service du surintendant du roi Louis XIV, Nicolas Fouquet, qui le prend sous son aile. Il entame une vie luxueuse, rencontre des personnes très influentes telles que Corneille, Molière ou encore Mme de Sévigné. Il compose de nombreux poèmes à l’hommage de son maître : L’Adonis, Climène, ou encore Le Songe de Vaux. Cependant, en 1661, sa vie bascule lorsque le roi, jaloux de Fouquet, le fait emprisonner. La Fontaine est le seul à soutenir son maître, abandonné de tous, il va même jusqu’à écrire un poème pour implorer le pardon du roi, Elégie aux Nymphes. Cela ne fonctionne pas. De 1664 à 1672, malgré la disgrâce de son ancien maître, la Duchesse d’Orléans le prend à son service et lui permet de fréquenter à nouveau des Puissants tels que Racine ou Boileau. Il passe son temps à écrire, et commence à être apprécié. En 1672, la Duchesse meurt, et La Fontaine devient le protégé de Mme de la Sablière. Cette dernière tient un salon littéraire très réputé et fréquenté, ce qui permet à La Fontaine de fréquenter de nombreux Puissants : des écrivains, des mathématiciens, des philosophes. Il est élu en 1684 à l’Académie Française, malgré la réticence du Roi, qui n’a pas oublié que La Fontaine était auparavant au service de Fouquet. La même année, une terrible querelle éclate ; les écrivains s’opposent pour savoir lesquelles des œuvres des Anciens ou des Modernes sont les meilleures. La Fontaine prend position pour les Anciens, avec l’Epitre à Huet (1687). En 1693, Mme de la Sablière décède. La Fontaine, malade, s’installe chez des banquiers, les Hervart. Il mène dès lors une vie très religieuse et renie ses contes (trop osés) avant de mourir.

Son œuvre majeure reste bien sûr, ses Fables dont la composition l'occupera une bonne partie de sa vie, puisqu'elle s'étale de 1668 à sa mort. Autrement dit, sur une période de plus de 25 ans.

La Fontaine n’entretient pas de bonnes relations avec les Puissants de l’époque. Ayant commis l’erreur de se placer sous la protection de Fouquet, qui est arrêté par le Roi Soleil, il partage la disgrâce de son ancien maître. Il est assez mal aimé à Versailles, même si son talent est reconnu. Cela explique peut-être pourquoi il est si peu indulgent envers la société de son époque : il critique les manies du Roi et de sa cour, en déguisant ses jugements à travers des Fables.

Les sources de La Fontaine pour l’écriture de ses fables

Jean de La Fontaine a de nombreuses sources dans l’écriture de ses Fables. Poète classique, il se définit lui-même comme un imitateur des Anciens. Il s’inspire énormément d’Esope, un écrivain grec, considéré comme l’inventeur de la Fable, et de Phèdre, un auteur latin de fables. Mais l’auteur avoue également s’inspirer, pour la rédaction de cette œuvre, de Pilpay, un célèbre sage indien, et d’autres auteurs tels que Bonaventure des Périers, Plutarque, Horace, Abstemius, ou encore Rabelais. Pour finir, il s’inspire des faits divers de son époque. Il modifie beaucoup les récits dont il s’inspire, et leur ajoute une moralité, ce qui fait que bien qu’ayant de nombreuses inspirations,

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