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La Dent D'Or, Fontenelle

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Par   •  31 Mai 2014  •  1 127 Mots (5 Pages)  •  1 603 Vues

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La Dent D’or, Fontenelle

Au XVIIe siècle, l’Histoire des Oracles de Fontenelle est à la base une traduction d’un ouvrage d’un docteur Hollandais. Cependant, Fontenelle s’éloigne de cette traduction pour écrire son propre ouvrage, publié en 1687, dans lequel il affirme que la croyance repose sur la naïveté des Hommes qui, faute de savoir scientifiquement, adhèrent au merveilleux. Il s’agira de se demander en quoi s’agit-il ici d’une dénonciation de la superstition ? Après avoir montré qu’il s’agit d’un récit à la fois réaliste et merveilleux, nous verrons que ce texte est une critique argumentative de la superstition.

1ère axe : Un récit réaliste et merveilleux.

Ce texte est un apologue, c’est-à-dire qui regroupe à la fois un récit et une morale. En effet, le texte présente plusieurs caractéristiques du récit. Le narrateur nous fait entrer dans une sphère narrative, comme en témoignent l’utilisation du passé simple comme « arriva » (l.6) ; « courut » (l.8); « écrivit »; « prétendit » (l.11), et propose un cadre spatio-temporel qui permet de situer l’action dans le récit, avec des indicateurs de temps comme «sur la fin du siècle » (l.6); et de lieu comme « Allemagne » (l.7).

Ce récit cherche à produire un effet de réel à travers un phénomène naturel et reconnaissable de la dent qui tombe, comme l’indique la phrase « les dents étant tombées a un enfant de Silésie, âgé de sept ans » (l.8), appuyé par des adjectifs comme « naturelle » (l.12), mais aussi à travers une chronologie des évènements « fin du siècle » ; « 1593 » ; « 1595 » ; « la même année » ; « deux ans après ». L’utilisation des noms propres « Horstius » ; « Rullandus » ; « Ingolsteterus » et « Libavius » évoquent une illusion du vrai afin de rendre ses exemples plus concret. De plus, le champ lexical du corps humain avec « ses grosses dents » (l.10) accentue l’effet de réel.

Cette anecdote apparaît donc comme réaliste, mais fait apparaître aussi le caractère merveilleux de cette histoire avec ce phénomène étrange de la dent en or « il lui en était venue une d’or » (l.9), qui plonge la fable dans un registre fantastique. Ce côté merveilleux est renforcé pas l’emploie de connotation merveilleuse comme « miraculeuse » (l.12), ainsi que le champ lexical religieux avec « envoyée de Dieu », « chrétiens », « Turcs » (l.13) qui illustre un don de dieu, une intervention divine et évoque quelque chose de surnaturel.

Ce récit permet d’illustrer la critique de la superstition à travers un caractère merveilleux qui introduit (l’enjeu de) l’argumentation.

2ème axe : Une critique argumentative de la superstition.

Au-delà d’une simple anecdote, c’est le texte tout entier qui joue sur une stratégie argumentative. En effet, l’écriture du narrateur semble créer une relation avec le lecteur à travers l’emploie de l’impératif présent « assurons-nous » (l.1). Le locuteur implique son auditoire en utilisant le pronom personnel « nous », dans lequel il s’inclut aussi, ce qui donne

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