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La Comédie et la Tragédie

Commentaire de texte : La Comédie et la Tragédie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  734 Mots (3 Pages)  •  660 Vues

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"Voilà le fond dont on eût pu faire, avec un égal succès, une tragédie, une comédie [...], un opéra, etc. [...] Le genre [au sens de registre] d'une pièce, comme celui de toute action, dépend moins du fond des choses que des caractères qui les mettent en oeuvre." (Beaumarchais). En vous appuyant sur L'école des femmes (Molière), étudiée en cours, ainsi que sur le groupement de textes n°3 consacré au théâtre, vous commenterez et apprécierez [on peut apprécier de manière méliorative ou péjorative] cette affirmation.

1er devoir : Cécilia F.

La comédie (principalement avec Aristophane et Plaute) et la tragédie furent célébrées de tous les temps, notamment en Grèce où le théâtre est apparu avec les cortèges de Dionysos. Afin de les définir et les différencier, Beaumarchais a déclaré que "le genre d'une pièce, comme celui de toute autre action, dépend moins du fond des choses que des caractères qui les mettent en oeuvre." En effet, le registre attribué à une pièce théâtrale, ou une autre oeuvre littéraire, serait définie par des procédés choisis par l'auteur plutôt que l'intrigue et la morale qui sous-tendent l'oeuvre. On peut ainsi se demander si le registre conféré à une oeuvre repose sur sa forme et les caractéristiques utilisées par l'auteur, ou si, en réalité, le registre qui qualifierait une oeuvre avec plus d'exactitude repose sur son fond.

Dans un premier temps, il est possible d'affirmer que le genre d'une pièce dépend des procédés littéraires utilisés. Tout d'abord interviennent les personnages et leur rôle dans la pièce concernée. Dans les comédies de Molière notamment, les défauts humains sont poussés à leur paroxysme et les personnages sont si caricaturaux que le nom de chacun devient, par antonomase, un nom commun (un tartuffe, un dom juan). Lec lecteurs ont affaire à des pédants affectés (comme l'illustrent Les Femmes Savantes, Les Précieuses Ridicules), des faux dévots (comme dans Le Tartuffe), des hypocondriaques (tel que Le malade Imaginaire). De même, Arnolphe dans L'école des Femmes est semblable à Sganarelle, dans Le Cocu imaginaire, et sont tous les deux obsédés par le cocuage. De plus, l'onomastique de Trissotin dans Les Femmes Savantes, qui signifie "triple sot", présente une dimension ironique destinée à provoquer le rire. A l'inverse, les personnages de tragédies sont nobles, à haute élévation morale, comme l'illustre Bérénice de Racine, pièce dans laquelle Titus est empereur romain et Bérénice est reine de Palestine. Leurs positions hiérarchiques, ainsi que leur retenue face aux évenements et au destin qu'il subissent, sont contraires à l'exagération des caractères des personnages comiques, ce qui montre que les personnages, c'est-à-dire l'essence même d'une pièce, permettent de classer celle-ci dans le registre comique ou tragique.

En outre, les dramaturges ont recours à d'autres procédés stylistiques, notamment aux registres, qui définissent leur oeuvre. Il suffit de voir les comédies qui héritent de la farce médiévale, comme Les Fourberies de Scapin, où le valet éponyme roue Géronte de coups après qu'il l'eut enfermé dans un sac. D'autres procédés

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