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L’ assommoir, Zola

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Par   •  21 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  3 454 Mots (14 Pages)  •  218 Vues

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Commentaire de français

L’ assommoir, 1877, Zola

Emile Zola, grand écrivain naturaliste de la deuxième moitié du XIXème siècle, cherche à travers sa grande série des Rougon-Macquart, une vingtaine de romans, à décrire la société de son temps. L’Assommoir est le septième roman de la série. Il apparait tout d’abord en feuilleton dans le journal le bien public en 1876, puis en livre en 1877. Il est le premier des écrits de Zola qui se concentre entièrement sur le monde ouvrier. L’auteur expose les dures conditions de travail de la classe ouvrière au XIXème siècle qui depuis le début de la révolution industrielle, les usine se sont robotisées, mécanisées. Les ouvriers ont des rudes journées et ne sont pas bien récompenser, ils gagnent une somme misérable. L’assommoir nous donne un aperçu de ces funestes journées et conditions de travail à travers le déshonneur de Gervaise, une lingère. Dans l’extrait que nous allons étudier, l’ouvrier Gouget lui fait faire une visite d’un atelier mécanique. Nous pouvons nous demander comment Zola instaure-t-il une atmosphère à la fois fascinante et inquiétante ? Nous allons d’abord étudier la description métaphorique de l’extrait puis nous analyserons les différentes personnifications des machines et pour finir nous observerons qu’elle est le point de vue durant l’extrait.

Dans ce texte nous retrouvons tout d’abord une description métaphorique, c’est-dire qu’un certain procédé de langage est utilisé pour désigner une chose par une autre qui lui ressemble. Zola nous met d’abord beaucoup d’obscurité. De sorte que le terre à terre et le métaphorique de l’obscurité se rejoigne tous les deux. Nous pouvons repérer premièrement un champ lexical de l’adjectif sombre : « grandes ombres » (l.3),  « noirs » (l.8), « du fond de l’ombre » (l.16), « l’ombre » (l.36), « nuit vague » (l.41). Avec cette sombreur, Zola nous amène une ambiance immédiatement froide, inquiétante. Une description d’un endroit peu éclairé donc où l’on peut se sentir peu rassuré. L’effet rendu que le lecteur a de cet espace peu lumineux est très terre à terre, qui ne se rapproche pas de l’imaginaire, c’est ce que vie sur le moment présent Gervaise. Néanmoins, cette obscurité a un léger coté métaphorique. Avec une certaine exagération dans la grandeur des ombres qui les rendent moins crédibles et en conséquence plus métaphorique : « grandes ombres flottaient » (l.3). Il y a ici comme une personnifications de ces dernières qui nous les font ressentir vivantes, humais grâce à l’adjectif « flottaient » qui nous donne cette aspect de grandeur de la chose.

Nous avons également tout un champs lexical du feu : « feux rouges » (l.4), « fumées » (l.7), « larges flammes » (l.20), « feu » (l.21). ce champs lexical du feu donne un sentiment de puissance et de grandeur dans cette description. Comme si ces flammes prenaient toute la place, qu’elles envahissaient cet atelier : « ces fumées peuplées », « larges flammes s’étalèrent ». Ce feu est comme envahissant et monopolise une grande place que Zola grâce à ce réussi à nous faire ressentir une émotion étouffante, inquiétante.

        Alors que nous avons vu de l’obscurité, on peut aussi dénouer une imagerie mécanique, qui représente toutes ces machines présente dans l’atelier, qui nous invoque l’imaginaire, il faut se les imaginer, autant de machines « fabrication mécanique » (l.2), « machines » (l.8) « courroies » (l.13), « moteur à vapeur » (l.14), « ventilateur » (l.18), « forges » (l.19), « cisailles mécaniques » (l.24), « barres de fer » (l.24), « boulons » (l.26), « rivets » (l.26), « fonte » (l.27), « rouages d’acier » (l.30), « graisse des huiles » (l.30),  « fer » (l .31). ces nombreux éléments de description de machine d’ateliers nous montre la présence nombreuse de ces dernières. Les machines sont bien plus nombreuses que les hommes présent dans cet ateliers de travail.

Ce nombre indénombrable de chose métalliques met évidemment en avant un bruit de métal très nuisant pour les hommes : « dans ce vacarme assourdissant » (l.6), « toutes sortes de bruits » (l.7), « ne s’entendait pas parler » (l.10), « tic-tac » (l.30), « coup sourd » (l.35), « charpente » (l.41). ces champs lexical du bruit prouve le vacarme énorme, mélanger à des bruits de métal. Tout ceci dans un endroit clôt. C’est tout ceci qui amène du métaphorique, cette impression de répétition du bruit à longueur de journée qui parait exagéré mais « le tic-tac » ici peut nous faire ressortir de notre imagination une horloge dont ses aiguilles ne s’arrête jamais de faire du chahut qui pourrait finir par détraquer quelqu’un.

        Malgré ces cotés obscure, bruyant et cette atmosphère du moins inquiétante, on peut trouver dans ce texte de Zola une certaine grâce et une certaine délicatesse dans cette description et ses paroles : « tout dansait » (l.11), « glissement continu, régulier, doux comme le vol d’un oiseau » (l.16), « a peine teintée d’une pointe de laque » (l.21), « lumière » (l.22), « luisant » (l.30), « danse haletante des volants » (l.37). ces adjectifs ou groupe de mot que nous retrouvons dans la description apporte une certaine touche de poésie dans ce vacarme assourdissant et d’aventure. Cela permet aussi de pouvoir s’évader de cette atmosphère stressante étudier jusqu’à présent.

Nous pouvons même relever le champs lexical des habits de luxe qui conduit à une certaine élégance, finesse : « longs rubans » (l.13), « éventail » (l.21), « collerette » (l.21), « dentelé » (l.21), « danse haletante des volants » (l.37). Les « volants » ici signifie un morceau de robe. Tous ces groupes de mots relevés se rapportent tous à la même idée qui es ici le luxe. La description  métaphorique est donc une certaine connotation est mise en jeu. C’est-à-dire que dans sa description Zola désigne quelque chose, ici le vacarme actuel qui n’a pas besoin réellement de notre imagination car la description est très réaliste. D’un autre côté, il vient aussi invoqué l’imaginaire, qui sont les choses plus subtiles à voir. Ici on pourrait dire que c’est la délicatesse et la douceur, ce sont des choses moins brutal donc plus difficiles à cerner  

        Les machines de cet atelier, par conséquent un nombre considérable et non négligeable sont le fruit d’une très grande personnification dans le texte de Zola. Lors de la visite à Gervaise, l’ouvrier lui présente plus au moins tous ces engins qui pour les ouvriers ne sont que de simple machines d’un atelier mécanique mais pour nous, lecteur, ce sont bien plus que ça, Zola nous les fais sentir vivante. On les ressent comme des vivant et plus exactement comme des animaux : « grand frôlement d’ailes » (l.12), « toile d’araignée » (l.14), « se cachait dans un coin » (l.15), « oiseau de nuit » (l.17). Le fait que les machines ont l’air vivante, nous ramène à une ambiance assez curieuse et insolite. Ce sont des   animalisations qui animent les machines. « Le moteur à vapeur se cachait dans un coin » comme un petit animal qui ne serait pas où se mettre dans un tel espace remplis de choses énorme, un moteur n’est qu’une infime partie d’une machine . il se cache pour se protéger des autres qui sont bien plus grand que lui, ce qui nous laisse imaginer la grandeur du reste. « La sensation d’un grand frôlement d’air » fait ressentir au narrateur un oiseau démesuré passer au-dessus de lui tel un aigle ou un faucon avec une envergure d’ailes colossales. Alors que ce « grand frôlement » n’est rien d’autre que des courroies au-dessus de Gervaise, rien de plus. On nous dit qu’au plafond une « gigantesque toile d’araignée » est tendu, c’est hyperbolique. Il y a un contraste de taille remarquable entre une araignée qui est souvent pas plus grand que quelques centimètres qui aurait pu construire une toile « gigantesque ». Cela serait démesuré et presque irréaliste. Ca nous témoigne le côté hyperbolique et grand des machines que Zola essaye d’instauré tout au long de cette description.

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