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L'ironie

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Par   •  23 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  825 Vues

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L’ironie

1) Montrez, en justifiant précisément vôtre réponse, que l’emploi du registre ironique est commun au trois documents du corpus.

Dans le premier texte « De l’esclavage des nègres » écrit par Montesquieu en 1748, l’ironie est utilisée comme une arme de dénonciation de la pratique barbare de l’esclavage. L’ironie est exprimée de différentes manières dans chaque paragraphe.

L’introduction des neuf arguments est une proposition hypothétique qui invite le lecteur à un renversement de situation (l 1-2). Dans le premier paragraphe, Montesquieu nous donne une justification grotesque de l’esclavage : « Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux d’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres. » (l. 3-5). Dans le second paragraphe, Montesquieu à travers l’adjectif « trop », veut dénoncer l’égoïsme des Européens qui préfère exploiter des nègres plutôt que de fournir un salaire. Au troisième paragraphe, « presque » (l.11), fait de la phrase une antiphrase, c’est à dire que l’auteur pense tout le contraire de ce qui est dit. Montesquieu, dans le quatrième paragraphe argumente une critique de la religion et dénonce la stupidité des religieux qui avancent des arguments raciste en pensant qu’une âme bonne dépend de la couleur de la peau. Plus tard, l’auteur emploi un ton prétentieux et arrogant qui invite le lecteur à croire le contraire de ce qui va suivre : « Il est si naturel de penser que … » (l.17). Au sixième paragraphe est avancé un argument grotesque, comme si les égyptiens étaient devenus de grands philosophe en brulant des roux : « Chez les Égyptiens, les meilleurs philosophe du monde … faisaient mourir tous les hommes roux … » (l. 23-24). Montesquieu rapporte au huitième paragraphe qu’ « il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ». Le mot « impossible » transforme la phrase en une antiphrase et permet à Montesquieu d’affirmer que les noirs sont biens des Hommes et que les esclavagistes sont des barbares et qu’ils ne sont pas vraiment chrétiens puisque normalement tous les être humains doivent être traité humainement.

Dans le second texte, « De l’horrible danger de la lecture » écrit par Voltaire en 1766, l’ironie qui est perceptible dès le titre avec l’hyperbole « Horrible », dénonce le fanatisme religieux à travers de nombreuses antiphrases telles que « le pernicieux usage de l’imprimerie » (l6-7) ; « l’infernales invention de l’imprimerie » (l.10-11) ; « la tentation diabolique ne leur prenne de s’instruire » (l.43-44). Cette dernière antiphrase est une connotation religieuse qui fait référence au fruit défendu qui apporte le savoir et la connaissance dans le jardin d’Eden.

Les antiphrases prennent tout leur sens grâce aux exagérations des adjectifs. Les interdictions de savoir lire, de lire, de penser et de dire quelque chose de sensé traduisent aussi les véritables intentions de l’auteur. Peut être qu’à travers l’ironie Voltaire veut dénoncer l’emprise et le contrôle de l’État et de la religion sur la société dans laquelle il vit, peut être a-t-il l’impression d’être une victime de ces interdictions ?

Dans l’article « Guerre » extrait du Dictionnaire philosophique écrit en 1769, Voltaire dénonce l’horreur et l’absurdité de la guerre. Dès les premières lignes, Voltaire fait passer

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