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L'illetrisme en France

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Par   •  18 Janvier 2013  •  Cours  •  3 193 Mots (13 Pages)  •  2 047 Vues

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PROPOSITION DE CORRECTION DU SUJET 1

(note de synthèse sur l’illettrisme)

Commande du sujet :

La commande du sujet est clairement exprimée.

Deux axes de réflexion sont à privilégier :

- la définition et l’état des lieux de l’illettrisme en France,

- les moyens de le prévenir et de le combattre.

Le survol du dossier :

Les différents textes du dossier sont denses et regorgent d’informations.

Tous les documents sont par ailleurs exploitables. Aucun n’est parasite.

Les documents pivots sont les suivants : documents 1, 2, 6, 7, 8.

Les documents complémentaires sont les suivants : documents 3, 4, 5, 9, 10, 11, 12, 13.

Certaines parties du document 14 sont essentielles, d’autres plus complémentaires.

La thématisation :

8 thématiques peuvent être envisagées :

- La délicate question du nombre des illettrés.

- La définition à géométrie variable de l’illettrisme.

- Le rôle des associations dans la lutte contre l’illettrisme.

- Les collectivités locales actrices du dispositif.

- Comment faire reculer l’illettrisme à l’école ?

- L’illettrisme conduit à l’exclusion.

- Les entreprises et l’illettrisme.

Proposition de corrigé :

Nous proposons pour ce 1er devoir un corrigé très détaillé, voire exhaustif (pour indiquer au candidat ce que l’on attend de lui dans l’absolu).

En 3 heures, le candidat ne pourra mettre en évidence autant d’informations incontournables (d’une manière aussi détaillée, ni un plan aussi fourni). Néanmoins, vous vous efforcerez de contrôler si les grands centres de gravité du dossier ont été mis en évidence dans votre travail de note.

Bon courage !

CNFPT Franche Comté – Service en ligne - Note de synthèse – Correction Sujet 1

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INTRODUCTION :

Le néologisme « illettrisme » a été employé en 1977 pour la première fois par l’association ATD Quart-Monde pour désigner des populations victimes de diverses exclusions (travail, culture, connaissance). ATD Quart-Monde a été relayée par les médias et les pouvoirs publics. Le gouvernement MAUROY a ainsi publié un rapport sur les illettrés en France et créé le GPLI (Groupement Permanent de Lutte contre l’Illettrisme) en 1984.

En France, on estime qu’entre 2 et 3 millions de Français éprouvent des difficultés à parler ou à écrire la langue de la vie courante.

Mais l’espoir des travailleurs sociaux, des militants associatifs de voir une politique publique voir le jour et des moyens alloués se heurte à la difficile définition du phénomène. La complexité et les besoins sont multiples, leurs origines de tous ordres.

Néanmoins, la loi de lutte contre l’exclusion du 29 juillet 1998 inscrit l’illettrisme au rang de priorité nationale.

Avant de présenter les dispositifs mis en place pour lutter contre ce fléau social, il convient de le définir et d’en dresser un rapide état des lieux.

I – L’illettrisme : un phénomène d’une grande complexité et d’une ampleur nationale.

A – Définition de l’illettrisme et recensement des illettrés : deux notions à géométrie variable.

1 – La délicate question du nombre des illettrés

Pendant 16 ans, la question du nombre des illettrés a fait l’objet de nombreuses querelles tant l’illettrisme est une notion floue, dont la définition varie d’un organisme à un autre.

Selon les enquêtes déclaratives de l’INSEE, 9,1 % de la population était illettrée en 1987, puis 5,4 % en 1994, soit 2,3 millions de Français de plus de 18 ans. Selon l’OCDE, 40 % de la population française ne peut communiquer par écrit. Les chiffres que l’on estime les plus fiables et qui résultent des tests des Journées d’Appel de Préparation à la Défense (JAPD) font état de 6,4 % de jeunes en difficultés de lecture face à des tâches simples. Mais ce chiffre ne tient pas compte des jeunes de certains quartiers, dont la participation aux JAPD est aléatoire, sans compter ceux qui ne sont pas de nationalité française.

2 – On ne parle pas d’un, mais des illettrismes

Des exclus (ceux de la grande pauvreté) aux nouveaux chômeurs en reconversion, l’illettrisme diffère. Le terme recouvre une multitude de définitions et revêt différentes formes. Ainsi, l’UNESCO et l’OCDE ont forgé leur propre concept. Le premier de 1958 définissant le manque de savoirs de base par « analphabétisme fonctionnel », le second en 1995 par « littératie : aptitude à utiliser l’information imprimée dans le cadre de ses activités quotidiennes, à la maison, au travail ou dans la collectivité ». L’INSEE fonde, pour sa part, ses enquêtes sur la définition retenue par le GPLI (qui deviendra en 2000 l’ANLCI, Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme) qui met en évidence 4 types de difficultés (communiquer par l’oral et l’écrit, utiliser les mathématiques, se repérer dans le temps et se repérer dans l’espace).

CNFPT Franche Comté – Service en ligne - Note de synthèse – Correction Sujet 1

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3 – Nécessité d’une approche transversale

Pour lutter contre l’illettrisme, c’est la multiplicité des publics et des besoins qu’il faut prendre en compte. Les problèmes rencontrés par les jeunes à l’école ne peuvent être isolés de ceux des adultes. Si on veut améliorer les « performances » des élèves, il convient de s’occuper du niveau de compétence de la population adulte dans son ensemble. L’illettrisme apparaît comme un enjeu de formation permanente, ne s’arrêtant pas au primaire.

A ce titre, on peut

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