L'huitre De Francis Ponge
Mémoires Gratuits : L'huitre De Francis Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar marinelalala • 4 Février 2015 • 677 Mots (3 Pages) • 1 032 Vues
Intro
Francis Ponge est un poète français qui essaye de prendre le parti pris des choses, c’est-à-dire de se mettre au niveau d’objets ou d’animaux ordinaires et d’en montrer l’intérêt poétique. C’est à l’aide de la prose qu’il essaye de donner une vision « objective » de la réalité.
Dans ce poème, il décrit un humble animal, l’huître, de son extérieur jusqu’à la perle qu’elle contient.
» Comment transfigure-t-il cet humble animal ?
I La (re)découverte progressive d’un animal réel
A. Une structure significative
• La structure du poème mime la forme de l’huître :
1ere strophe (longue) →décrit l’extérieur = la coquille
2eme strophe (moins longue) → décrit l’intérieur = « un sachet visqueux » (l. 14)
3eme strophe (courte) → la « perle » (l. 16) = la beauté cachée de l’huître
+ l’accent circonflexe du mot « huître » se retrouve dans d’autres mots du poème «blanchâtre » (l.3), « opiniâtrement » (l. 3), « verdâtre » (l.14), « noirâtre » (l.15)
B. Un objet plutôt repoussant
• mots péjoratifs : «travail grossier » (l. 8), « peu franc » (l. 6), « visqueux et verdâtre» (l. 14)
+ L’action même de l’ouvrir est repoussante : on « s’y coupent » (l.7), on « s’y cassent les ongles » (l. 7) et on doit « s’y reprendre à plusieurs fois » (l. 6)
→ l’huître est repoussante physiquement mais aussi par la manière dont il faut l’ouvrir
• assonance en [u] : « qui flue et reflue à l’odeur et à la vue »
→ imite le flux et le reflux
+ Allitération en [r] : toute la 1ere strophe
→ donne un aspect rugueux (la 1ere strophe parle de la coquille de l’huitre)
II Un objet transfiguré par la poésie
A. Un microcosme
• L'expression « tout un monde » (l. 10) est renforcée par « à boire et à manger » (l. 10-11)
On retrouve les caractéristiques d’un monde :
-La présence des cieux : « cieux » (l. 12), « firmament » (l. 11)
- La présence de l’eau : « une mare » (l. 13)
-La présence de la terre : «sachet visqueux et verdâtre» (l. 14), «dentelle noirâtre» (l.15)
→L’intérieur de l’huître révèle au lecteur un nouveau monde
• Des éléments hétéroclites :
- « les cieux d'en-dessus s'affaissent sur les cieux d'en-dessous » (l. 12-13) : il devient difficile de distinguer lequel est lequel, tout se mélange.
- « qui flue et reflue à l'odeur
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