L'histoire du théâtre

Petite histoire du théâtre.

• Le théâtre est né dans l’antiquité : lors des fêtes célébrant le dieu Dyonisos (ou Bacchus en latin), des pièces étaient jouées pour lui rendre hommage. Les genres sont nés aussi à cette époque: le tragédie et la comédie. Mais c'est surtout le rôle social et educatif du théâtre qui est né aussi à cette époque.

• En quittant le chœur des églises pour être joués sur les parvis, au XIVè et Xvè, les miracles et les mystères donnent naissance au théâtre populaire. Leur font suite de petites pièces satiriques des moralités ou des farces qui pratiquent l'impertinence, privilégie les situations cocasses et burlesques, la gestuelle (Maître Pathelin).

• Au XVIIè, la comédie classique s'inspire des auteurs grecs et latins, dont elle reprend la verve et les thèmes, mais surtout de la commedia dell' arte italienne et ses personnages conventionnels : Arlequin, Colombine, Scaramouche… Elle se nourrit de l'observation de la société contemporaine et met  le rire au service de la vertu et de la dénonciation (exemple d'auteur: Molièr).

• Au XVIIIè, Lesage, Marivaux, Beaumarchais intensifient la comédie social et satirique, l'analyse psychologique, la visée politique du théâtre et de la comédie en particulier (Le joueur, La surprise de l'amour, Le mariage de Figaro).

• Musset au XIXè et Anouilh au Xxè perpétuent la comédie classique mais la rajeunissent : mélange des registres, renouvellement de l'image de la femme, émotions…

• La tragédie classique du XVIIè met en scène l'accomplissement d'un destin, souvent inéluctable. Le héros tragique est donc présenté  en proie à un dilemme  (un choix entre un devoir ou une passion le plus souvent). Elle impose le respect de la règles des trois unités (lieu, temps, intrigue), de la bienséance (ne pas montrer de scènes choquantes : mort, repas, toilette, nudité) et de la vraisemblance (le respect de la vérité). Elle suscite terreur et pitié pour nous détourner de nos passions. (exemple d'auteur: Pierre Corneille  )
• Au XIXè, à l'inverse de la tragédie jugée trop rigide par certains, le drame romantique donne la parole au cœur et met en scène des êtres d'exception, par leur caractère ou leur destin, pas par naissance. Très inspiré de Shakespeare, les dramaturges, en tête desquels Musset et Hugo dominent, créent un théâtre total, comique et tragique, grotesque et sublime. La diversité de la nature humaine y est montrée.
• A la fin du XIXè, le vaudeville s'épanouit, avec Labiche et Feydeau notamment. On l'appelle aussi théâtre de boulevard dans la mesure où sa seule prétention est de distraire en privilégiant la mise en scène et les situations « bourgeoises ».
• Dans la première moitié du Xxè, des auteurs prestigieux, Montherlant, Sartre, Giraudoux, célèbrent les valeurs religieuses, politiques ou philosophiques pour élever les esprits, en s'inspirant de mythes anciens.
• Enfin, le théâtre de l’absurde est né de l'effondrement des grandes idéologies avant et après la première guerre mondiale. Il renouvelle les conventions et les valeurs théâtrales : anti-héros impersonnels, contre-valeurs dans les mises en scène : inculture, consommation... Les situations sont désespérantes et le regard porté sur la société est empreint de désillusion. (Beckett, Ionesco)

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