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L'assommoir - Zola

Commentaire de texte : L'assommoir - Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  2 417 Mots (10 Pages)  •  1 425 Vues

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Commentaire composé : L’assommoir de Zola

Le naturalisme, mouvement littéraire du XIXe siècle, cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales. Émile Zola est le principal représentant de cette école littéraire en France.

Emile  Zola publie durant le XIXème siècle, les Rougon Macquart regroupant un ensemble de vingt romans entre 1871 et 1893. Ainsi, les ouvrages faisant partie d’une même souche, nous dépeignent la vie ouvrière sous le second Empire et nous décrivent les conditions et le milieu de vie à travers leur quotidien en communauté. Ces romans nous dénoncent également  l’effet néfaste et l’influence de l’hérédité sur les personnes. L'écrivain y rétablit la langue et les mœurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcoolisme. C’est ce qui nous intéressera  dans cet extrait du chapitre 6 de L'Assommoir, septième volume naturaliste du générique d’Emile Zola, est un ouvrage qui est totalement dédié au monde ouvrier On y retrouve notamment Gervaise Macquart, une blanchisseuse, qui est le personnage principal de l’histoire,  allant à la rencontre de son tendre Goujet qui travaille à la forge. Mais elle  croise cependant également Bec-Salé, un ouvrier ivrogne,  qui lance un défi à Goujet,  nécessitant une extrême habilité de travail. Les deux forgerons alors, se battront afin de réaliser le meilleur boulon sous le regard de Gervaise. L’extrait nous montre un homme qui incarne l’ouvrier modèle, réaliser un exploit où le schéma de l’amour courtois prend la forme d’un récit épique dégradé.

Nous allons donc voir comment Zola arrive-t-il à valoriser le monde ouvrier à travers le point de vue de Gervaise. Dans un premier temps, nous nous attarderons avec précision sur l’aspect amoureux et épique du texte entre Goujet et Gervaise dans la forge, ainsi que de Goujet, l’ouvrier model, puis de la métamorphose de ce-dernier. Enfin nous conclurons en étudiant l’effet parasite qu’a le monde populaire sur le texte malgré une valorisation forte.

        Tout d’abord, nous voyons que Gervaise éprouve une incroyable admiration et de l’attirance envers le forgeron qui dégage une beauté et une force étonnante.

Le texte nous montre Gervaise posant son regard amoureux sur le corps de Goujet. Cela est visible d’abord par l’attention prêtée à Gervaise par Goujet au début du texte : « un regard plein de tendresse », cela montre que les deux personnages se désirent déjà l’un l’autre avant même que le duel ne soit terminé, Goujet a déjà conquis le cœur de Gervaise et gagné le duel. Nous pouvons également observer que Gervaise fait attention à l’aspect physique du forgeron et donc l’admire durant son exploit : « Un homme magnifique au travail ; Ses cheveux courts, […] belle barbe jaune » Ensuite nous voyons une personnification de Fifine sur les lignes 5 à 10 : « à grande envolées régulières ; le jeu classique ; balancé et souple ; dansait ; en cadence ; menuet ancien ; tapaient la mesure ; précision rythmée », cela nous montre la noblesse du travail qu’exerce Goujet à la forge. Puis enfin nous remarquons que Gervaise fait un portrait hyperbolique de Goujet : « il jeta […] un regard plein de tendresse confiante ; pareil une colonne ; des épaules et des bras sculptés […] d’un géant ;         des montagnes de chair roulant ; faisait de la clarté autour de lui, il devenait beau, tout puissant, comme un bon Dieu ». La blanchisseuse, encore une fois, regarde le forgeron dans sa totalité qui provoque ainsi la valorisation de ce-dernier et donc la valorisation de son travail.

D’autre part, cet extrait nous décrit aussi la projection de vie de Gervaise auprès de Goujet. La vision de celle-ci nous dépeint son désir intense de vie paisible aux côtés du forgeron.

En effet, ce passage romantique nous présente évidemment l’envie de Gervaise de vivre avec le forgeron, qui semble être l’homme idéal afin de demeurer dans un « trou » parfait qu’elle imagine depuis longtemps. On le remarque notamment par la personnification de Fifine, dans les mains de Goujet dans la forge. La description des mouvements réalisés avec le marteau laisse susciter une place entre les mains du forgeron pour Gervaise : « dans ses deux mains », comme le marteau. Cette-dernière s’imagine alors en train danser dans les bras du forgeron à la place du marteeau: « à grandes volées régulières ; retombait en cadence ». La personnification de Fifine en une femme noble accentue alors également le désir de rde Gervaise : « comme une dame noble ; ses révérences de grande dame ». A cela s’ajoute une description du corps de Goujet qui laisse charmer Gervaise d’aller entre ses mains et de recevoir l’amour qu’il éprouve pour elle : « Un homme magnifique au travail ; poitrine vaste, large à y coucher une femme en travers ». Ici, Gervaise montre que le forgeron ne touche non seulement son cœur, mais son imagination de vie rêvée. On peut aussi dire que ce texte démontre également un aspect érotique avec les plusieurs évocations de termes en rapport avec le corps « des épaules et des bras sculptés […] d’un géant ; des montagnes de chair roulant ; poitrine vaste […] une femme en travers ; etc… » Cela montre bien que Gervaise désir le forgeron et imagine des scènes érotiques avec ce-dernier.

Par ailleurs, nous pouvons constater tout de même certaine marque du côté populaire présent dans le texte.

Ainsi, on relève différents passages du texte qui nous rappelle, malgré le fait que le texte soit embelli de l’amour entre Gervaise et Goujet, que cette action dans le monde ouvrier et que celui-ci en laisse des signes fortes. On distingue alors différentes formules dans le texte employées au discours indirecte libre qui rappelle la classe sociale dans laquelle vit Gervaise : « ce gaillard-là ; sans mentir ; Avec ça ; comme un bon Dieu ; grande dame ». . Zola utilise même des tournures populaires dans la narration («  à la blanchisseuse »au lieu de à Gervaise) et peut donc dans la même phrase, changer de registre comme s’il mêlait le récit du narrateur à celui de Gervaise. Le narrateur se mélange au contexte populaire de la scène, il emploie des expressions propres à la classe populaire pour rappeler la profession de Gervaise qui est d’être blanchisseuse, et qu’elle reste dans la basse société.

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