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L'ane Qui lâche La Proie Pour L'ombre

Mémoire : L'ane Qui lâche La Proie Pour L'ombre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2013  •  436 Mots (2 Pages)  •  1 111 Vues

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Modèle de justification d’une fable au courant classique : « Le Chien qui lâche sa proie pour l’ombre »

Chacun se trompe ici-bas :

On voit courir après l'ombre

Tant de fous qu'on n'en sait pas

La plupart du temps le nombre.

Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer.

Ce chien, voyant sa proie en l'eau représentée,

La quitta pour l'image, et pensa se noyer.

La rivière devint tout d'un coup agitée;

A toute peine il regagna les bords,

Et n'eut ni l'ombre ni le corps.

Genre fort prisé depuis l’Antiquité, la fable a trouvé, au XVIIème siècle, un digne représentant en la personne de Jean de La Fontaine. Cet auteur célèbre s’est inspiré de bon nombre de fables d’Esope, un autre fabuliste — de l’Antiquité, cette fois — , dont la courte fable intitulée « Le Chien qui lâche la proie pour l’ombre ». Ce récit, malgré sa brièveté, illustre fort bien le courant classique auquel appartient La Fontaine. Tout d’abord, cette fable est inspirée par l’Antiquité classique. Ensuite, elle fait appel à la raison du lecteur, en le poussant à réfléchir sur ses comportements plus qu’à ses sentiments. Enfin, « Le Chien qui lâche la proie pour l’ombre » s’avère sans nul doute universelle par le message qu’elle véhicule.

L’Antiquité, indiscutablement, constitue d’abord la source d’inspiration de La Fontaine. Ce dernier, en effet, évoque explicitement l’auteur ancien dont il s’est inspiré :

« Au chien dont parle Ésope il faut les renvoyer. »

Esope est, en effet, avec Phèdre, un fabuliste de l’Antiquité qui a remis le genre de la fable au goût de son époque. Pourquoi « remis » ? Parce que ce genre de récit existait déjà au VIème siècle avant notre ère avec le Pachatantra indien. La Fontaine, en bon classique, n’hésite dès lors pas à imiter avec brio et originalité la fable originale d’Esope.

Ensuite, le récit de La Fontaine en appelle au pôle rationnel du lecteur, qui se voit invité à réfléchir à la morale véhiculée par le texte. Ici explicite, la moralité est formulée d’emblée :

« Chacun se trompe ici-bas :

On voit courir après l'ombre

Tant de fous qu'on n'en sait pas

La plupart du temps le nombre ».

Ils sont plus nombreux qu’on ne pense, ceux qui courent après une chimère, un rêve inaccessible et illusoire, et qui lâchent de ce fait leurs biens — réels— même si peu abondants. Cette fable constitue ainsi un appel à la raison, à la mesure qu’il faut préserver de tout excès. Or, ces réserves sont bel et bien représentatives de l’époque classique.

Etc…

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