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L'analyse Intérêt pour l'action

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Par   •  18 Décembre 2013  •  Commentaire de texte  •  698 Mots (3 Pages)  •  535 Vues

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Résumé

Le narrateur, Félix de Vandenesse, raconte comment, après une enfance et une adolescence malheureuses où il a été sevré d’affection, il fit des études qui, l’ayant épuisé, l’ont amené, en 1814, à venir se reposer en Touraine où il retrouva une femme inconnue qui, dans un bal, l’avait frappé par sa beauté au point qu’il avait osé baiser son dos nu. Madame de Mortsauf vivait dans un domaine de la vallée de l’Indre, avec son mari, vieil aristocrate, ancien émigré aigri et presque dément, et ses deux enfants à la santé fragile. Elle agréa son amour, mais s’interdit d’y céder par scrupules sociaux et religieux, et s’employa à l’épurer en une passion platonique et presque mystique, prétendant, elle qui était de sept ans son aînée, l’aimer comme un fils. Il devint son confident et lui apporta le réconfort dont elle avait tant besoin. Doté des sages conseils qu’elle lui avait laissés, le jeune homme retourna à Paris. Ayant aidé Louis XVIII pendant les Cent-Jours, il occupa, dans son entourage immédiat, un poste important, devint une personnalité parisienne dont la mélancolie et la chasteté étaient réputées. Mais une Anglaise hardie, lady Dudley, décida de faire sa conquête. Flatté, séduit, Félix céda à ses avances, tout en s’efforçant de conserver à Mme de Mortsauf la fidélité du coeur. Mais elle ne pouvait accepter ce partage : torturée par la jalousie, elle se laissa mourir.

Analyse

Intérêt de l’action

Cette première étude des ‘’Scènes de la vie de province’’ est un grand roman d’amour, où le lecteur est tenu en haleine par une relation platonique qui est pourtant un amour absolu. Habilement construit, le récit se partage en deux lettres : dans la première, qui fait presque la totalité du livre, Félix confesse à sa fiancée les raisons de sa mélancolie ; dans la seconde, brève et spirituelle, épigrammatique et tout à fait déconcertante, qui constitue l’épilogue, sa correspondante, Nathalie de Manerville, rend ironiquement sa liberté à Félix dont « la vie est dominée par un fantôme », image de « la perfection terrestre », et lui conseille de ne pas faire ces confidences à la quatrième femme qu’il aimera. Ainsi, l’histoire est encadrée par cette ouverture et cette conclusion au ton persifleur et mondain, qui créent un effet de contraste par rapport à la longue effusion lyrique, ton dominant du roman qui n'est pas vraiment clos : Félix est comme abandonné, projeté dans un futur qu'il ne maîtrise plus.

Mais l’histoire elle-même, précédée d’un prologue, narration très ramassée de l'enfance et de l'adolescence de Félix, préparant et expliquant son comportement amoureux lors de l'éblouissante apparition d'Henriette, peut être vue comme une tragédie en cinq actes (les cinq séjours à Clochegourde) comportant une progression dramatique. Dans les trois premiers actes, le bonheur d'aimer domine ; toutefois, la souffrance de l'insatisfaction charnelle est de moins en moins contenue. Le quatrième acte voit l'apparition de la jalousie, ressort dramatique essentiel. Le cinquième est celui de la séparation et de la mort.

Deux points d'orgue sont apportés par les deux longues lettres

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