L'amour familial dans le théâtre

Amour Familiale

1)L'opposition à l'amour familiale :

 Une famille est un groupe au sein duquel règne un esprit d'unité. C'est à dire que celle-ci existe pour cultiver l'amour, partager les joies et les peines, du moins s'entraider face à chaque obstacle face à celle-ci. Dans le théâtre on retrouve cette harmonie, ou non, de groupe sous plusieurs formes. Ce soutien permet une meilleur approche aux futurs problèmes dont il faudra  se défendre. La famille doit permettre à chaque membre de s'épanouir et de réussir sa vie. Elle ne doit pas être vue comme un obstacle à la réussite telle qu'elle soit, mais vus comme un soutien inconditionnel. Le choix de chacun doit être respecter. Molière, lui, nous montre tout l'inverse dans l'Avare. A travers une passion égoïste et irraisonné, Molière nous porte dans une comédie sombre alliant destruction social et plusieurs types de discours tel qu'un discours révélateur ou bien réactionnel. Tout au long de cette pièce, une famille se voit se déchirer à cause d'un bien, soit disant « pouvant apporter le bonheur à toute une famille ». Mais à cause de ce dévouement pour un bien matérialiste, Harpagon, le père de famille, qui est aussi un avare tyrannique, détruit pas à pas la train de vie de celle-ci et finis par briser tous liens filiales entretenus jusqu'à ce que son amour pour l'argent, lui fasse perdre raison. Son fils Cléante, fou amoureux de Marianne, jeune fille orpheline sans fortune, et sa fille Elise, amoureuse de Valère, fils d'un noble napolitain exilé, se voient tous deux refuser le droit de leur cœur et imposer, à chacun, un amour non voulus et non partager avec des inconnus. Malgré un père inconscient de ces mal agissement, et d'une destruction sociale, donc familiale, les enfants se verront quand même finir leurs jours au prêt de ce qu'ils veulent, tout en laissant leur père seul dans une avarice désappointé.

L'amour familiale peut être facilement détruit par l'un de ces membres, mais elle est souvent exploité de façon positive dans le théâtre à travers un amour filiale.

1. Un amour filiale :

L'amour filiale est très souvent représenté dans le théâtre qu'il soit positif ou bien négatif, cet amour prend une place dominante au sein d'un théâtre familiale car c'est celui-ci qui permet d'apporter une importance certaine à un amour peu reconnu avec une violence sans faille de bonté. Wajdi Mouawad nous montre l'importance d'une famille à travers la lecture du testament  d'une mère de famille, Nawal Marwann, à ces deux jumeaux. Au delà de cette lecture, la vie de cette femme nous est épié et de celle-ci en sort son amour pour son fils caché. Incendies suit donc le destin de cette femme, Nawal, prise dans les rets d'un conflit qu'elle n'a pas choisi et qui, pour retrouver son enfant disparu, va aller au bout de l'absurde horreur de ces déchirements sans fin qui rythment l'histoire du monde. De 20 à 60 ans, de l'enfantement à la mort elle tente de donner sens et d'accomplir ce geste de perpétuer la vie en dépit de tout et de tous. Au bout du chemin de l'impensable, au milieu du chemin, le viol, l'inceste, la torture, le terrorisme, au début du chemin l'amour, la naissance, les trésors de l'enfance. L'histoire de Nawal certes mais aussi histoire de ses enfants nés sous le feu et à la recherche de la vérité de cette mère qui leur a caché leur origine. Personne ne ressort indemne de la vérité mise à jour mais l'espoir renaît car chacun peut alors regarder sa propre histoire dans les yeux. Sans voile. Sans filtre. A nu. Du théâtre cru, joyeux, désespéré. Wajdi Mouawad écrit le souffle, l'essoufflement, les brûlures et les incendies de ces vies. Les chemins se croisent, vivants et morts sont amenés à se passer le flambeau, à croiser le fer de la mémoire, pour vaincre l'oubli et en faire jaillir la pureté de cette mour familiale, même au sein d'un enfer prolifique à la vertue de l'être.

...