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L'albatros De Charles Baudelaire

Dissertation : L'albatros De Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2015  •  889 Mots (4 Pages)  •  1 048 Vues

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L’Albatros

L’Albatros, de Charles Baudelaire est un poème issu des Fleurs du Mal (1859). Il est composé de quatre quatrains en alexandrins aux rimes alternées. Ce poème narre une scène de mer dans laquelle les marins tournent en dérisions des albatros. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au monde qui l'entoure. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non compris par les gens de son époque.

Comment interpréter le rapprochement entre l’albatros et le poète dans ce poème ?

Après avoir étudié l’anecdote racontée par Baudelaire nous nous pencherons sur la signification symbolique du poème.

I/ Les albatros trourmentés en dérision par les l’hommes

A) Des oiseaux en symbiose avec le milieu

Le poème L’albatros se présente comme l’évocation d’une scène de vie en mer. On observe ainsi la présence du champ lexical maritime : « hommes d’équipage » (v.1), « albatros » (v.2), « le navire » (v.4), « les planches » (v.5), « avirons » (v.8), « tempête » (v.14), « oiseux des mers » (v.22).

C’est dans ce cadre maritime qu’évoluent les albatros décrits par Baudelaire. Ces derniers sont désignés par des périphrases laudatives qui soulignent leur grandeur et leur majesté : « vastes oiseaux des mers » (v.2), « compagnons de voyage » (v.3), « rois de l’azur » (v.6), « voyageur ailé » (v.9), « princes des nuées » (v.13).

On observe que ces périphrases soulignent la symbiose entre l’albatros et son milieu : « azur », « vaste ». Ces adjectifs qui qualifient les albatros pourraient tout aussi bien s’appliquer aux paysages marins dans lesquels ils évoluent. Ces caractéristiques communes entre les oiseaux et leur milieux traduisent leur symbiose parfaire.

B) La cruauté des marins

Dans ce contexte maritime, Baudelaire décrit des marins cruels, brutaux et grossiers qui tourmentent des albatros, pour tuer leur ennui.

Ces marins apparaissent surtout comme un groupe d’hommes : « les hommes d’équipage » (v.1) et aucuns n’est décrit avec précision et ils sont même indifférenciés « l’un agace »/ »l’autre mime » (v.11/12).

Cet amusement cruel est décrit dès les premiers vers du poème : « souvent pour s’amuser, les hommes d’équipages/prennent des albatros ». L’habitude est marquée par, l’adverbe « souvent » qui banalise l’action. La brutalité de la capture est soulignée par l’enjambement entre le vers 1 et 2 qui met l’accent sur le verbe prendre : « prennent des albatros ». Cette capture est d’autant plus cruelle que Baudelaire souligne dès le premier vers qu’elle a pour seul motif l’amusement des marins « pour s’amuser » (v.2). C’est donc un jeu cruel et méchant qui montre leur bêtise.

C) La transformation des albatros

Une fois au sol, les albatros apparaissent maladroits et suscitent la moquerie des marins.

Le poème se construit ainsi autour de nombreuses antithèses qui soulignent le contraste entre la majesté des albatros

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