L'Oulipo

L’Oulipo (ouvroir de literature potentielle)

 C’est un petit groupe d’amoureux des lettres toujours existant aujourd’hui qui s’est d’abord appelé Séminaire de Littérature Expérimentale (Sélitex), avant de devenir l’Ouvroir de Littérature Potentielle (Oulipo) crée par Francois le Lionnais et Raymond Queneau en 1960

Le groupe réunit quelques personnages aussi marginaux qu’inventifs qui ont la particularité d’être soit comme Francois Le Lionnais mathématicien très attiré par la littérature soit comme Raymond Queneau des écrivains souhaitant accentuer les liens entre la littérature et les mathématiques.

Ils se retrouvent pour travailler une fois par mois dans la plus grande discretion car l’Oulipo s’est voulu d’abord société secrète.

Le projet de l’ouvroir va consister en une tentative d’exploration méthodique et systématique de la langue. 

L’Oulipo s’assigne donc deux tâches :

        -inventer des structures, des formes ou des contraintes nouvelles afin de produire des oeuvres originales

        - travailler sur des œuvres littéraires passées pour y retrouver les traces de l’utilisation de structures, formes, ou  contraintes.

Un Oulipien : C’est « un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir ».

Un labyrinthe de mots, de sons, de phrases, de poésie etc

Par contre on ne demande pas à devenir oulipien ce sont les oulipiens deja existants qui

choisissent les nouveaux.

Pour conclure cette partie, on peut dire que l’objectif de ce groupe est donc de faire de la littérature avec des contraintes mathématiques

Un exemple de contrainte : La Méthode S+7 : Jean Lescure en est l’inventeur : il a exposé cette méthode lors d’une des premières réunions de l’OuLiPo.

La méthode S+7 est une des premières contraintes inventées par l’Oulipo, elle consiste à remplacer chaque substantif (S) d’un texte par le septième substantif trouvé après lui dans un dictionnaire (S+7).

Par exemple dans un texte de Baudelaire, « l’étranger » -> « l’étreinte ».

Un exemple maintenant d’oeuvre originale : Cent mille milliards de poèmes est un livre animé de poésie combinatoire de Raymond Queneau. publié en 1961, voici une courte vidéo pour illustrer :

 video

 « Ce petit ouvrage permet à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de sonnets, tous réguliers bien entendu. C’est comme toute une sorte de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années » c’est ce qu’a dit Raymond Queneau par rapport a ce livre.

Deuxième exemple :

Lecture de l’extrait

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais dans cet extrait il n’y a pas la lettre « e ». En effet, Georges Perec a écrit son roman La Disparition sans jamais utiliser la lettre « e » et ça s’appelle un lipogramme .

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