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L'Equipage de Kessel

Commentaire de texte : L'Equipage de Kessel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  959 Mots (4 Pages)  •  1 281 Vues

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Lecture analytique L'Equipage de J.Kessel :

extrait de « Claude se jeta vers l’aspirant » jusqu’à « de porter une lettre à sa femme »,

1. Un « équipage » fusionnel

1. Mauty et Herbillon sont d'abord liés par une expérience commune du quotidien de la guerre. En effet, le texte est saturé de termes se rapportant au champ lexical de l'aviation : « passager » (l.68), « équipage » (l.70), « avions » (l.77), « volaient » (l.78), « appareils » (l.80), « moteur » (l.81), « chutes » (l.85), « acrobaties » (l.86), « hélice » (l.88), « carlingues » (l.97).

Ainsi, l'extrait nous détaille dans une longue énumération les conditions d'exercice des aviateurs de l'armée française : « départs de l'aube où la voix sauvage des appareils éveille le jour » (l.79-80, « les retours au crépuscule […] moteur calé » (l.80-81), « surveillances paisibles, simples promenades attentives », (l.82), « les combats » (l.83), « l'émotion physique des chutes brusques et la joie mathématique des acrobaties » (l.85-86), « l'approche de l'ennemi » (l.87), « la furie de l'hélice et du vent qui étouffait la voix humaine » (l.88-89).

Les termes sont au pluriel et détaillent des activités militaires qui couvrent le jour entier : « de l'aube », (l.79) « au crépuscule », (l.80).

Le texte mentionne donc précisément le contexte historique (celui de la Première guerre mondiale) comme un postulat de départ de l'amitié des deux personnages : la menace est permanente pour les deux hommes comme le montre le champ lexical du danger (« dangers », « péril », « angoisse ») qui est leur quotidien et qui les rapproche.

2. Dès lors, la complicité de l'équipage est synonyme de survie. Ainsi, le discours direct qui ouvre l'extrait rapporte les paroles de Maury : « Les autres ont bin voulu vous livrer à mes soins ? [...]Ils ont eu raison » (l.73 et 75). Cette connivence se définit par son caractère intuitif, voire instinctif. Cette adhésion mutuelle profonde se traduit dans le texte par la répétition du chiffre « deux » (« deux hommes « , « deux coeurs », « deux instincts ») et la structure binaire du passage :  « mêmes missions/mêmes dangers - mêmes récompenses » (l.95), « se mieux observer / se mieux connaître » (l.99). Les deux hommes semblent partager un même destin.

3. Ainsi, la fin du texte les présente désormais comme un duo fusionnel. Les deux compagnons semblent communiquer sans parler, par une sorte de télépathie : « ils pouvaient se comprendre d'un signe et souvent, Maury, se tournant vers son compagnon, trouvait en ses yeux la réplique de sa pensée » (l.89-91), « La cohésion ne cessait point hors des carlingues. Elle se prolongeait en subtiles antennes » (l.96-98), « entre eux circula […], invisible et sans défaillance, l'accord mystérieux qui, là-haut, dans l'air vif, chargé d'ivresse et de péril, modelait en même temps le soutire ou l'angoisse de leurs bouches » (l.103-105).

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