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L'Albatros De Charles Beaudelaire

Mémoire : L'Albatros De Charles Beaudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2013  •  1 364 Mots (6 Pages)  •  1 130 Vues

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L'albatros de Charles Baudelaire

Introduction :

• Cette œuvre s'inscrit parfaitement dans le Romantisme étant donné que Baudelaire réussit à transmettre son désespoir au lecteur. L'albatros représente la propre condition du poète déchiré entre son aspiration à l'élévation nommé spleen et sa condition humaine réelle.

• Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire incompris par les gens de son époque.

1) Deux conceptions du monde qui s'opposent :

a Deux espaces principaux confrontés : le ciel (espace de l'albatros) et le pont du bateau (espace des Hommes) :

• Opposition (antithèse) par leur dimension : infini, ouvert/limité, fermé),

• Par leur situation : au dessus, vertical / bas, horizontal

• Par leur connotation : liberté, évasion/plat, terre à terre, absence d'élévation

==> La liberté de l'albatros se heurte à l'environnement clos du navire

b. L'albatros est personnifié :

La description de l'albatros est marquée par différence entre le Ciel et la Terre

Les termes valorisants se rapporte à l'albatros dans son univers et les adjectifs dévalorisant se réfère à l'albatros dans celui des Hommes.

Albatros mis en valeur dans son univers :

• Sa pureté ('ailes blanches, azur')

• Son amplitude ('grandes ailes, géant, vaste') permet d'imaginer d'immenses ailes recouvrant et protégeant les océans (hypallage 'vaste oiseaux des mers' = oiseaux des vastes mers)

• 'Ailes' connoté à légèreté, sérénité ('indolents'), sublime, grâce, car se laisse porter par le vent

• Sa puissance, domination, supériorité dans son propre univers ('rois, prince'), l'albatros majestueux règne au dessus des Hommes ('grandes ailes blanches' peut même évoquer hermine impériale)

• 'Indolents compagnons' marque sa confiance et sa nonchalance

• Son caractère pacifique : aucune présence d'hostilité, il fait même preuve d'humanité : ce qui donne une impression d'égalité avec les Hommes ('compagnon de voyage') mais l'albatros se révélera même plus humain que les matelots.

Mais cette image valorisante s'inverse :

• Oxymore 'infirme qui volait' marque transition

• Poème donne deux visions radicalement opposées :

autant l'albatros en vol est majestueux, il a une allure souveraine

autant lorsqu'il se pose, il paraît ridicule

Les thermes dévalorisant de l'Albatros sur le sol :

• 'déposés' évoque roi déchu, voyageur ailé tombé du ciel

• Du vol royal, on passe au boitement de l'infirme

• Perte du coté merveilleux et somptueux d'où l'adverbe 'piteusement' : les 'grandes ailes blanches' qui symbolisaient sa légèreté deviennent mécaniques, peu nobles, d'où la comparaison avec des avirons (rames)

• 'Voyageur ailé' obtient des adjectif dévalorisant comme 'gauche et veule' : antithèse entre aisance/maladroit

• Libre / prisonnier, jouet

• Beauté / Laideur

==> Jadis roi admiré dans le ciel, il fait désormais objet de railleries et ne suscite plus que dérision ('comique, gauche, infirme')

2) Un poème construit judicieusement :

a. Le mouvement des phrases prend une valeur descriptive :

• Une ample phrase bien balancée, présente l'albatros en vol dans la 1ère strophe

• Une nouvelle phrase très ample mais avec nuance moqueuse présente 'albatros capturé et posé dans 2ème strophe

• Puis une série de 3 phrases exclamatives, plus courtes, avec un rythme haché pour traduire la souffrance, la persécution de l'albatros dans la 3ème strophe qui sont peut-être les paroles humiliantes prononcées par les matelots.

• La phrase en deux parties explique l'opposition entre les deux mondes et les deux statuts de l'albatros dans 4ème strophe

b. Le jeu des sonorités renforce le contraste :

• La majesté de l'albatros est rendu par une assonance en 'en' et une allitération en 'v' dans la 1ère strophe

• La 2ème et 3ème strophes accumulent des sonorité désagréables avec une assonance en 'e' ('honteux, piteusement, à côté d'eux, veule, gueule') et une allitération en 'c' et 'gu'

• Le vers 12 donne un décrochement au gérondif et une cadence plus lente, qui suggère le boitement

Ainsi le jeu des sonorités accentue la différence de l'albatros au fur et à mesure du poème.

c.

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