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L'Albatros Baudelaire

Mémoires Gratuits : L'Albatros Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2015  •  844 Mots (4 Pages)  •  849 Vues

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Grand poète du XIXème siècle, Charles Baudelaire publia de son vivant une seule œuvre, les Fleurs du Mal. Ce recueil de poèmes fut condamné et censuré à sa sortie, car trop choquant pour la morale bourgeoise. Baudelaire y met en lumière la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la laideur et la beauté, l’enfer et le ciel. Le poème L'Albatros est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du Mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute. Avec ce poème, Baudelaire montre qu'il est conscient d'être différent des autres. A travers l'albatros, Baudelaire expose sa propre condition dans une société qui ne le comprend pas, il semble totalement étranger au monde qui l'entoure. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète. Quelle est la portée symbolique de ce poème ? Dans un première partie, nous étudierons une situation banale mais cruelle et dans une seconde partie, la signification symbolique du poème.

Baudelaire présente les albatros tournés en dérision par les hommes. Tout d'abord, l'Albatros est un poème évoquant une scène de vie en mer. On observe ainsi la présence du champ lexical maritime « les planches » v5, « avirons »v8, « tempête » v14. Les rimes en « mers » aux vers 2 et 4 (mers/amers) soulignent phonétiquement le contexte maritime. C'est dans ce cadre maritime qu'évoluent les albatros décrits par Baudelaire. Ces derniers sont décrits par des périphrases qui soulignent leur grandeur et leur majesté : « vaste oiseaux de mers » v2, « compagnons de voyage » v3. L'albatros est évoqué dans toute sa grandeur comme le confirme l'enjambement des vers 1 et 2 qui suggère l'immensité des espaces que l'albatros a à parcourir. Cette notion de grands espaces est renforcée par l'hypallage du vers 2 (" vaste oiseau des mers " = oiseau des vastes mers). Pourtant, dans ce contexte maritime, Baudelaire décrit des marins cruels brutaux et grossiers qui s'en prennent aux albatros. Les membres de l'équipage apparaissent indifférenciés, aucun n'est décrit physiquement avec précision mais le lecteur lès découvre à travers leurs gestes cruels « prennent », « agace ». L'amusement cruel décrit dès les premiers vers exposent la situation « Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage / prennent des albatros, vastes oiseaux des mers qui suivent, indolents compagnons de voyage/ ». La brutalité de la capture est soulignée par l'enjambement entre le vers 1 et 2 qui met ainsi l'accent sur le verbe prendre. Cette capture est cruelle mais n'a que pour seule raison, l'amusement et c'est ce que dénonce Baudelaire, c'est seulement « pour s'amuser », v2. Mais, malgré la beauté des albatros en vol, une fois au sol, ils apparaissent maladroits. Cette maladresse est accentuée par des antithèses : « ces rois de l'azur »/ »maladroits et honteux » v9 ou aussi, « naguère si beau »/ »comique et laid » v10. Baudelaire décrit une scène de vie dans un bateau, il montre tout d'abord la majesté dans les airs des albatros puis leur maladresse une fois au sol, tout cela renforcé

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