Jupiter et Callisto

 KHELFAOUI

Amina

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                                 LATIN: JUPITER ET CALLISTO

L’extrait est construit sur un quiproquo. En effet, Callisto est séduite par Jupiter qui a pris l’apparence de la déesse Diane «Protinus induitir faciem cultumque Dianae», déesse vénérée par la jeune vierge, «Salve numen, me judice audiat ipse licet, majus Jove». L’amour de Jupiter pour Callisto se manifeste par le fait qu’il se métamorphose en Diane pour l’approcher,  par le fait aussi qu’il se réjouisse d’être référé par lui même «sibi praeferri se gaudet » mais surtout par le fait qu’il l’embrasse et commet son adultère, « oscula jungit» et «amplexu nec se sine crimine prodit».

Les deux tableaux montrent le passage où Jupiter, sous l’apparence de Diane, discute et se rapproche de Callisto, celle-ci très fasciné de rencontrer sa  déesse favorite. En revanche, ils négligent le  moment où Jupiter revient à son apparence et commet son crime sur Callisto qui elle se défend tant bien que mal même si Jupiter est le plus puissant. Concernant cette négligence, je suppose que cela pose un problème pour le spectateur qui peut croire que c’est réellement la déesse Diane qui au côté de Callisto et non Jupiter sous l’apparence de Diane; ce choix est très difficile pour les peintres qui ne veulent pas de l’autre côté montrer l’adultère que commet Jupiter de peur de choquer le public.

Dans l’opéra de Cavalli, La Calisto met en scène l’histoire du mythe de Callisto en musique par des voix qui recouvrent des multiples formes.  Dans cet opéra, le fantasme de Jupiter y est très minutieusement présenté. On peut constater des différences entre le texte d’Ovide et la représentation du texte sous forme d’opéra telles que le faite que l’opéra rallonge les actions faites par les personnages qui sont décrit rapidement par Ovide; par exemple, Jupiter se cache longtemps avant de se montrer sous l’apparence de Diane alors que dans le texte, Jupiter « protinus induitur faciem cultumque Dianae», de même lors du viol Ovide l’évoque très rapidement alors que dans l’opéra la mise en scène est longue. Concernant l’esthétique l’opéra montre une représentation édulcoré par la puissance vocale et la belle performance des acteurs qui rendent la scène moins atroce et plus joyeuse en quelque sorte. D’autres étapes sont rajoutées dans la métamorphose par rapport au texte d’Ovide; le fait d’en rajouter énormément accentue l’excès et la fanfreluche ce qui rend l’opéra hyper esthétique comme au 17ème siècle. L’utilisation du burlesque et de la vulgarité extrême  protègent en quelque sorte le spectateur et le réel disparaît. Cavalli prend appui sur le texte d’Ovide pour en faire une satire et donc dénoncer la réalité des crimes qui se font malheureusement de nos jours.  

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