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Jean de la Fontaine « Le loup et l’agneau »

Étude de cas : Jean de la Fontaine « Le loup et l’agneau ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Juin 2018  •  Étude de cas  •  2 272 Mots (10 Pages)  •  1 011 Vues

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Lecture analytique : Jean de la Fontaine « Le loup et l’agneau »

Je vais vous présenter la fable « Le loup et l’agneau » de jean de la Fontaine, elle a été écrite en 1668.

Jean de la Fontaine est un écrivain poète du 17eme siècle. Il est née en 1621, c’est en 1668 qu’il fait apparaitre son premier recueil de fables, le loup et l’agneau en fait partie. Ces fables servent de dénonciations, il personnifie des animaux en leur attribuant des caractères et cherche l’animal le plus ressemblant.

Le loup et l’agneau c’est le récit d’une rencontre entre un agneau naïf et un loup affamé. Dans cette fable, on retrouve la notion de faible, fort. Ce texte a une portée universelle, car les personnages ici étant des allégories de l’homme, cette fable explique la position du plus fort en position de victime pour pouvoir être le bourreau et se justifier.

Nous verrons dans un premier temps les personnages de la fable et leur particularité, ainsi que la morale instructive, puis la mise en scène et les éléments qui rendent la fable originale. Tous ces éléments permettront de répondre à la problématique suivante : Peut-on dire que La Fontaine nous instruise avec virtuosité ?

        La Fable a pour but d’instruire de manière indirecte, en utilisant ici les animaux. La fontaine utilise les animaux pour nous donner une leçon de vie. La morale est citée dès le début de la fable, c’est une morale explicite, ironique. Elle est au présent de vérité général. Elle a pour but de nous interroger. La morale est énoncée dès le début de la fable, mais on comprend à la fin que La Fontaine n’est pas d’accord avec elle : il constate que c’est vrai.

Les personnages sont un reflet de la société, ils ont deux personnage très distincts, très tranchés dans la fable. Au vers 7, nous remarquons que le loup emploie l’expression « mon breuvage » ce qui souligne une soumission de l’agneau. Le loup fait immédiatement comprendre que l’agneau n’échappera pas à une peine pour l’avoir selon lui déranger, le loup a déjà jugé l’agneau avant même que celui-ci ai parlé, c’est une satire de la justice. Nous le remarquons vers 9 avec des menaces de châtiments.  Au vers 18, le loup de vient brutal et emploie des expressions sèches et courte. Il utilise le tutoiement qui sera renforcé vers 22 par l’ajout de pronoms possessifs. Il condamne l’agneau par de nombreuses accusations « tu viens troubler mon breuvage » v 7. Le loup fait preuve de mauvaises fois étant en manque d’argumentations, ce qui fait que cette situations ne comporte pas de discussion ni de procès équitable. La fin de cette fable pour le loup est rapide et n’a pas de sens tout comme ses arguments. Le loup est désigné par des expressions qui montrent sa cruauté, on le remarque avec le champ lexical de la cruauté, Les mots « cruelle » et « rage » sont mis à la rime, donc accentués. LF est en faveur de l’agneau (contrairement à ce qui est dit dans la morale). On le remarque grâce à la périphrase. C’est une personnification des personnages qui nous permette de s’approprier la fable autrement. Ce sont deux personnages très tranchés. L’agneau emploi des formulations poli, ils mesurent ces mots car il sait qu’il n’est pas de tailles face au loup. Nous remarquons de nombreux dialogue, ce qui rend la fable plus vivante. Le présent de narration ainsi que des verbes d’action sont utilisés. Le Fabuliste laisse ainsi le lecteur faire son propre opinion en laissant les personnages parler.

        La notion de virtuosité se vérifie par la mise en forme de la fable. Il y a par exemple la mise en place de rime. Un cadre plutôt vertueux qui entrera en contradiction par la suite avec le comportement de loup. Dans les premiers vers, les allitérations en /d/ suggère une nature accueillante pour l’agneau. Le vers 27 « Fond des forets » est contradictoire avec le cadre idyllique du début de fable. Ce qui connote le  côté sauvage et cruel du loup. L’arrivé du loup sera soudaine au vers 5. Il arrive comme un intru dans un cadre idyllique. L’agneau au contraire réagi d’une toute manière face au loup. Il le vouvoie et on comprend tout de suite une volonté de l’amadouer comme au vers 10 en utilisant un mot glorifiant pour le loup « Majesté ». Cela fait partie de la virtuosité de la fable. La longueur des vers est également un indice important, les vers de l’agneau sont des octosyllabes, tandis que les vers du loup sont des alexandrins, Ces éléments donnent un rythme à la fable et rend agréable la lecture, cela indique également la domination du loup et l’infériorité et le respect de l’agneau. Ce qui met l’agneau en position de soumission, et qui le fait passer pour un personnage naïf. Il utilise un raisonnement logique « mais » v12 ou encore « par conséquent » v16. Un langage de soumission particulier est adopté par l’agneau, ce langage rend la fable plus vertueuse.  

La virtuosité de La Fontaine dans cette fable tient à sa capacité d’instruire à travers une forme de texte complexe tel que la fable. De plus il utilise dans cette fable, il place la morale avant le récit. La Fontaine condamne ici l’utilisation de l’Homme pour la loi du plus fort, à travers des animaux ce qui rend l’exercice compliqué et délicat, ce qui en fait toute sa virtuosité. La morale se comprend mieux au 17ème siècle, il critique implicitement l’exercice du pouvoir monarchique de Louis XIV en l’associant au règne animal et à ces lois.

Pour d’autres problématiques :

Ces arguments malgré qu’ils soient factuels et irréfutables vont tout de même être rétorqué par le loup. Il tente de se justifier du vers 10 à 17. Face au loup, l’agneau tente de faire appel à sa pitié en lui rappelant à quel point il est jeune vers 21. L’agneau à la conviction de convaincre et d’argumenter mais est impuissant face à l’agressivité de l’agneau. Grâce aux antithèses, nous remarquons que l’agneau est respectueux, alors que le loup est cruel : le loup est un roi v8 à 10. D’habitude, c’est le lion qui joue ce rôle. La fin se fait en trois octosyllabes, une fin rapide et brutale, les répliques de l’agneau sont de plus en plus courtes, le loup l’empêche de parler. Une situation injuste. Au vers 28 il ne sera même plus considéré, il sera réduit à des pronoms « le » ou « l’ » désignant une victime tragique.

En quoi le dialogue montre-t-il une défaite de l’argumentation ?

En quoi cette fable est-elle originale ?
Montrez que le fabuliste n’approuve pas la moralité de la fable.
Quelle est la morale de cette fable ?
Cette fable est-elle favorable au loup ou à l’agneau ?

Virtuosité : avec splendeur

Instruire : enseigner

L’art du récit.

L’argumentation : l’échec de la parole et de la raison / Le fabuliste nous fait croire qu’il pense que le plus fort a toujours raison / La cruauté du loup s’oppose à l’intelligence de l’agneau

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