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Introduction à La littérature Africaine d'expression Française

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Par   •  14 Mai 2015  •  1 169 Mots (5 Pages)  •  6 341 Vues

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Introduction à la littérature africaine d’expression française

Il s’agit d’une littérature jeune car pendant longtemps, l’Afrique a été un continent de l’oralité. C’est avec l’avènement de la colonisation que les africains découvrirent l’écriture grâce à l’école.

Dès sa naissance, l’orientation de cette littérature était déterminée par un contexte, par les circonstances socio-historiques notamment la colonisation. Entreprise d’assimilation et de légation culturelle (table rase), la colonisation a suscité des réactions différentes.

En effet, si dans les années 1920, s’est développée une littérature de consentement, d’assimilation avec Bakary DIALLO dans son œuvre Force bonté, dans les années 1930, naît une littérature de contestation qui marque l’éveil des consciences dans le milieu des étudiants noirs à Paris. Il s’agit d’une littérature marquée du sceau de la révolte, de la colère et du profond désir de s’affirmer en tant que noir. Ainsi naît le mouvement de la négritude qui jette les bases du combat pour la libération culturelle et politique de l’homme noir.

I. Le combat culturel

D’abord, il s’agit de protester, de réfuter la théorie de la table rase et d’affirmer l’identité culturelle noire. Par conséquent, dès ses débuts, cette littérature se veut engagée car le souci de l’écrivain noir était de rétablir la vérité et de répondre à l’insulte de la négation culturelle. C’est pourquoi Jean Paul SARTRE disait : « la négritude est la négation de la négation du nègre ». Ainsi, les étudiants noirs à Paris avec à leur tête, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Léon Damas, Birago Diop, Ousmane Socé Diop, Alioune Diop (présence africaine), Abdoulaye Sadji, le malgache Jacques Rabémananjara et les autres proposèrent d’abord un rejet de l’assimilation culturelle et en enracinant dans les sources africaines afin de récupérer sa personnalité et de se dégager des manières des blancs.

a-La négritude :expression d’une identité

Mouhamadou KANE disait : « c’est du fond de l’humiliation que le noir se découvre noir, exalte le fond africain, se prépare pour un combat futur ». En s’exprimant ainsi, il met en relief ce passé du noir fait de souffrance, de frustration, d’humiliation mais l’intellectuel noir d’aujourd’hui assume ce passé, cette histoire douloureuse comme une part de sa négritude. C’est cette humilité qui lui permet de retrouver son peuple, de communiquer avec sa race. De la sorte, l’intellectuel noir se débarrasse de toute sorte de complexe pour s’affirmer en tant que noir dans la fierté.

b-La négritude : un instrument de lutte

Il s’agit pour le poète noir de défendre et d’illustrer les valeurs de civilisation noires. Par conséquent, il s’agit d’une véritable révolution culturelle qui consiste à réconcilier le noir avec lui-même en le ré émancipant et en le ré enracinant. C’est la raison pour laquelle, Aimé Césaire disait : « ma négritude plonge dans la chair douce du sol, dans la chair ardente du ciel ».

Ainsi, le rejet de l’habit d’emprunt (assimilation), le souci de se ré enraciner dans ses valeurs est une constante dans la poésie nègre. Il ne s’agit nullement pour Senghor de cultiver un racisme mais d’exercer une identité spécifique. L’exaltation de cette identité se conjugue avec la célébration du pays natal chez Césaire et du royaume d’enfance chez Senghor qui consiste à se replonger dans le souvenir nostalgique de la terre natale.

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