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Il convient de suivre la nature, Sénèque

Commentaire de texte : Il convient de suivre la nature, Sénèque. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 220 Mots (5 Pages)  •  2 097 Vues

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Il Convient de Suivre la Nature, Sénèque

Intro :
Sénèque, philosophe stoïcien, est aussi un questeur  et sénateur, commençant une brillante carrière d’avocat. Etant l’éducateur de Néron, il exerce une grande influence sur celui-ci quand Néron arrive au pouvoir. Mais Sénèque consacre également son temps à l’écriture, et écrit des consolations, des traités, mais aussi des tragédies. Dans ce traité, il s’attaque à l’épicurisme, le plaisir étant pour cette philosophie le bonheur suprême. Pour Sénèque, il faut suivre la Nature.

Comment Sénèque définit-il le bonheur stoïcien ?

Commentaire :

  1. Critique de la doctrine épicurienne
  1. Une différence entre les deux doctrines qui porte sur le plaisir
  • Plaisir non étranger à la philosophie stoïcienne : CL plaisir « voluptas » l.1 et 5 au nominatif + idée de bonheur l.7 « beate vivere » et l.3 « delectant » et le superlatif l.4 « jucundissimam »
  • Sénèque accepte le plaisir mais le trouve excessif chez les épicuriens. A une vie « jucundissimam » (hyperbole avec le superlatif pour critiquer la conception du bonheur épicurien qui est la recherche exclusive du plaisir) il préfère une vie « optimam » l.3 se pliant au mos majorum, aux prescriptions des « veteres » l.3, des Anciens. Epicurisme apparait comme en opposition avec le mos majorum.
  • Opposition entre les deux conceptions du bonheur renforcée par construction binaire et le système comparatif : « optimam sequi vitam non jucundissimam » l.3-4.
     Plaisir n’est qu’une conséquence de la vie la meilleure.
  1. Incohérence de la doctrine épicurienne quant au bonheur
  • Paradoxe du plaisir épicurien :         le plaisir est présent= « inest » l.1 chez les bons et les mauvais. Parallélisme de construction, système comparatif « tam bonis tam malis » l.1. Aucune distinction morale. Ce parallélisme inacceptable pour Sénèque continue l.2-3 « nec...minus…quam » parallèle entre les « turpes » les infâmes et les « honestos » les hommes honorables.
  • La forme du dialogue fictif aide à relever ce paradoxe : la 1ere phrase est une question rhétorique impression que Sénèque reprend naïvement les paroles de qqn qui veut comprendre l'apparente contradiction de la doctrine épicurienne.
  • Opposition entre les deux conceptions du bonheur résumée par « rectae ac bonae voluntatis non dux sed comes sit voluptas » l.4-5. « voluptas » pour les épicuriens est un but à atteindre qui nous guide (« dux »).
  1. Le bonheur stoïcien
  1. Une définition du bonheur stoïcien : un bonheur naturaliste
  • Conception naturaliste du bonheur : « idem est ergo beate vivere…naturam » l.6-7 : identifie le bonheur « beate vivere » à une vie conforme à la nature « et secundum naturam ».
  • Chacun doit occuper la place que la fortune lui assigne. La nature est la raison et la vérité, le bonheur n’est donc pas matériel c’est un bien de l’âme. Sénèque lie la nature et la raison dans la même phrase « hanc ratio observat, hanc consulit ». Nature et raison sont donc liées.
  1. La nature comme guide de l’homme
  • Allégorie de la nature : « natura »l.5 sujet de « utendum est ». La nature est un guide « duce », reprise pronominale : le démonstratif « hanc » en anaphore l.6
  • Sénèque refuse la qualité de dux à « voluptas » pour l’accorder à la « natura » : la nature doit nous guider, non le plaisir.
  • Pour parvenir au parfait contentement de l’esprit, il convient de suivre la nature. Elle seule nous indique ce qui est bon il ne faut pas mépriser ses besoins. Cet ordre naturel est limité « data in diem et fugacia », la vie est soumise au temps mais l’homme doit accepter cela sans crainte « impavide »

  1. Moyen pour parvenir au bonheur stoïcien
  1. Les qualités naturelles doivent être mises au service de l’esprit
  • La « voluptas » épicurienne est remplacée par la « voluntas » stoïcienne : jeu de paronomase entre plaisir et volonté. « voluntas » et « ratio » sont les maitres mots du bonheur stoïcien.
  • Tout est subordonné à la raison « corporis dotes » l.8 « apta naturae » l.9 « corpori grata et advencia » l.13. Métaphore des troupes de renfort militaire l.13 montrant une hiérarchie dans la vie à laquelle il faut se soumettre. Toutes ces qualités naturelles sont des outils pour parvenir au bonheur « utilia sunt ». Outils pour l’esprit « menti » l.14.
  • tonalité didactique met en valeur le travail de l’esprit. Bcp de lien logique pour clarifier sa pensée : « ideoque, enim, ergo, « ita demum » + proverbes, maximes l.6-7 « idem…naturam » : il faut laisser le tps faire l’effort pour ne pas être tenté : l’âme doit être maitresse d’elle-même. Sénèque révèle « aperiam » le bonheur stoïcien au lecteur par la « ratio » et le « mens ».
  1. La maitrise de soi
  • L’homme ne doit pas se laisser corrompre par ce qui est extérieur à lui « aliena »l.11 « adventicia » l.12. le bonheur stoïcien consiste donc avant tout à être maitre de soi et de ses opinions qlq soient les circonstances.
  • Cl de l’esclavage et de l’obéissance : « non subierimus » « eorum servitutem » l.10-11 « serviant » l. 13.
  • Le « bonus vir » ou sage stoïcien doit accomplir une série de devoirs pour atteindre cet état. Ces devoirs sont évoqués sous forme de recommandations présentées à travers une suite de propositions subordonnées conditionnelles à l’ind futur (l.9 10 12) tandis que le but est indiqué au présent « sunt » l.14 qui semble montrer que les fruits de cette attitude sont immédiatement perceptibles.
     3 prop conditionnelles l.7 à 13 : marche à suivre, mode d’emploi pour faire du bien à son âme, garder le contrôle, ne pas être dominé par éléments extérieurs.
     2ème paragraphe : subjonctifs l.14-26 « sit maneant quaerat » abandon du conditionnel  incitation après avoir posé les conditions. L’homme ne se laisse pas corrompre.
     3ème paragraphe : futur après avoir convaincu voilà ce qu’il se passera : bonheur=harmonie et démonstration de ce que l’on peut obtenir de la philosophie stoïcienne.

Conclusion :
Ouverture : De Ira : prône l’examen quotidien de la conscience. Par un exam de conscience quotidien, le philosophe est bien un artisan de sa vie « artivex vitae »

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