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Honoré de Balzac, le lys dans la vallée

Chronologie : Honoré de Balzac, le lys dans la vallée. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2013  •  Chronologie  •  10 360 Mots (42 Pages)  •  965 Vues

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Honoré de Balzac

Le lys dans la vallée

Synopsis

Résumé

Commentaires

Biographie

L'œuvre

Le génie de Balzac

Le fantastique, la société, l'amour, l'argent, l'art

Le retour des personnages

La structure

Les défauts, les qualités

Synopsis

1827 : Félix de Vandenesse accepte de " livrer " son passé à Natalie de Manerville.

Au sortir d'une enfance malheureuse et solitaire, Félix, qui a vingt ans rencontre dans un bal à Tours une jeune femme dont la beauté l'émeut au point de l'égarer. Métamorphosé, il inquiète ses parents qui l'envoient à la campagne où il retrouve avec émerveillement l'inconnue dans une vallée au creux de laquelle coule l'Indre. (Elle était le lys de cette vallée). Il fait alors la connaissance au château de Clochegourde de Blanche de Mortsauf, de son mari et de leurs deux enfants. Le comte de Mortsauf, marqué par les épreuves de l'émigration, fait souffrir son entourage par une irascibilité maladive. Des liens spirituels se créent entre Félix et la comtesse Blanche que Félix est autorisé à appeler Henriette ; celle-ci se confie au jeune homme mais refuse d'entendre parler d'amour.

Henriette et Félix se plaisent à communiquer par le langage des fleurs. Le bonheur se poursuit pendant plusieurs mois et connaît son apogée dans la scène des vendanges. Octobre 1814 : Félix quitte Clochegourde pour Paris. Henriette lui remet une lettre où elle lui prodigue des conseils qui s'appuient sur son expérience de la société. Par sa fidélité à sa compétence, Félix se fait apprécier du roi et devient maître des requêtes au conseil d'Etat.

1817 : un congé de six mois le ramène en Touraine. Félix et Henriette renouvellent leur engagement et vivent des instants précieux. Le comte étant tombé malade, ils le soignent tous deux pendant près de trois mois avec un dévouement qui renforce la haute conscience qu'ils ont d'eux-mêmes.

Retour de Félix à Paris. Ici Félix succombe aux charmes d'une riche et belle Anglaise, lady Arabelle Dudley. La nouvelle de leur liaison parvient jusqu'à Mme de Mortsauf qui cesse d'écrire à Félix qui se précipite à Clochegourde où elle l'accueille avec froideur et exprime ses propres doutes envers l'existence qu'elle a menée jusque là.

A Paris les liens entre Félix et Arabelle se resserrent un moment puis se défont rapidement. Apprenant qu'Henriette est mourante, Félix se rend une nouvelle fois à Clochegourde. Après un bouleversant combat intérieur, la jeune femme meurt, vertueuse. Félix rentre à Paris. Il rencontre peu après Natalie de Manerville dont il s'éprend.

Réponse de Natalie à Félix. Incapable de rivaliser avec le souvenir des deux femmes exceptionnelles, Natalie préfère ne pas s'engager dans une union vouée, selon elle, à l'échec.

Résumé

A Madame la comtesse Natalie de Manerville

Je cède à ton désir. Aujourd'hui tu veux mon passé, le voici. Enfin, tu l'as deviné, Natalie, et peut-être vaut-il mieux que tu saches tout : oui, ma vie est dominée par un fantôme, il se dessine vaguement au moindre mot qui le provoque, il s'agite souvent de lui-même au-dessus de moi. S'il y avait dans cette confession des éclats qui te blessassent, souviens-toi que tu m'as menacé si je ne t'obéissais pas, ne me punis donc point de t'avoir obéi. Je voudrais que ma confidence redoublât ta tendresse. A ce soir. " Felix"

Quelle vanité pouvais-je blesser, moi nouveau né ? quelle disgrâce physique ou morale me valait la froideur de ma mère ? Mis en nourrice à la campagne, oublié par ma famille pendant trois ans, quand je revins à la maison paternelle, j'y comptais pour si peu de chose que j'y subissais la compassion des gens. Loin d'adoucir mon sort, mon frère et mes deux sœurs s'amusèrent à me faire souffrir. Déjà déshérité de toute affection, je ne pouvais rien aimer, et la nature m'avait fait aimant ! La certitude de ces injustices excita prématurément dans mon âme la fierté, ce fruit de la raison, qui sans doute arrêta les mauvais penchants qu'une semblable éducation encourageait.

Les tourments d'une imagination sans cesse agitée de désirs réprimés, les ennuis d'une vie attristée par de constantes privations, m'avaient contraint à me jeter dans l'étude, comme les hommes lassés de leur sort se confinaient autrefois dans un cloître. Affecté par tant d'éléments morbides, à vingt ans passés, j'étais encore petit, maigre et pâle. Mon âme pleine de vouloirs se débattait avec un corps débile en apparence. Enfant par le corps et vieux par la pensée, j'avais tant lu, tant médité, que je connaissais métaphysiquement la vie dans ses hauteurs. Nul jeune homme ne fut, mieux que je ne l'étais, préparé à sentir, à aimer.

De grands événements se préparaient alors. Parti de Bordeaux pour rejoindre Louis XVIII à Paris, le duc d'Angoulême recevait, à son passage dans chaque ville, des ovations préparées par l'enthousiasme qui saisissait la vieille France au retour des Bourbons. Ce jour-là je cédai à l'envie d'assister au bal offert au prince. Et, emporté comme un fétu dans le tourbillon je rencontrai celle qui devait par la suite aiguillonner sans cesse mes ambitieux désirs et les combler en me jetant au cœur de la Royauté. Trompée par ma chétive apparence, cette femme me prit pour un enfant prêt à s'endormir en attendant le bon plaisir de sa mère, et se posa près de moi par un mouvement d'oiseau qui s'abat sur son nid. Aussitôt je sentis un parfum qui brilla dans mon âme comme y brilla depuis la poésie orientale.

Je regardais ma voisine, et fus plus ébloui par elle que je ne l'avais été par la fête ; elle devint toute ma fête. Mes yeux furent frappés par de blanches épaules rebondies sur lesquelles j'aurais voulu pouvoir me

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