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Histoire Ancienne fondamentale

Fiche de lecture : Histoire Ancienne fondamentale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Mars 2016  •  Fiche de lecture  •  2 543 Mots (11 Pages)  •  737 Vues

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Camille Hatif                                                                                                                Pour le 10.11.15


Histoire Ancienne fondamentale

FICHE DE LECTURE

Œuvre : Lysistrata, Aristophane


      Ἀριστοφάνης (Aristophane) est né en 446 dans le dème de Kydathénée (proche d'Athènes) et serait mort vers 385 av. JC. On sait peu de chose sur sa vie à part qu' il appartenait à la démocratie rurale.  Ce dramaturge s'intéresse jeune à l'art théâtral, il marquera son temps pour ses comédies. Ses œuvres  littéraires représentent des sources importantes pour l'Histoire de l'Antiquité. Il compose 44 pièces, mais seule une dizaine ont traversé les siècles dans leur intégralité. Elles sont jouées entre 427 et 390. Ses œuvres sont caractéristiques de la comédie grecque ancienne puisqu'elles retracent toutes sortes d'événements : culturels, sociétaux, mais surtout politiques. Le chœur y détient une place très importante : les chants peuvent parfois se mêler à l'action et s'adresser aux spectateurs. Aristophane est connu pour utiliser un comique caricatural, employer des expressions grossières de la vie courante pour ainsi s'attaquer à ceux (ou ce) qu'il souhaite dénoncer. De manière habile, l'auteur dénonce tout, même les choses les plus délicates:  des particuliers aux hommes d’État en passant par les Dieux et les institutions.

Par exemple : Les Acharniens (425), La Paix (421) et Lysistrata sont trois pièces qui ont pour thème principal : la guerre et son échéance convoitée : la paix. Toutes les trois retracent les événements de la guerre du Péloponnèse (431-404).

      Λυσιστράτη (Lysistrata) : « celle qui délie l'armée », est écrite et jouée en 411 au moment où Athènes est au bord de la défaite face aux Spartiates. Elle a été jouée devant les Athéniens  pendant la période des Grandes Dionysies, et la réception de cette pièce a été double :pour certains, un vrai scandale, pour d'autres, un succès.

Aristophane va faire ressortir tout le comique possible de cet événement tragique en devenant le porte-parole des citoyens exaspérés. En un seul acte, l'auteur nous fait part d'une volonté de changement pour la paix. «  Faites l'amour, pas la guerre ou plutôt : ne faites pas l'amour, ça arrêtera la guerre » (d'après un de ses traducteurs), la solution serait donc féminine et pourtant « la guerre est  l'affaire des hommes et la maison, celle des femmes » en effet, la société grecque et en particulier athénienne, était très misogyne.

Lysistrata est une athénienne de cran, futée et courageuse ; elle persuade les femmes athéniennes (Calonice, Myrrhine) mais aussi celles du reste de la Grèce (représentées par :Lampito pour Sparte, une Béotienne et une Corinthienne), de mener une « grève du sexe ».D'après elle, ce serait le moyen de parvenir à leur fin : à l'arrêt des combats. En effet, la guerre tue leurs maris et détruit leurs cités. Ainsi dans cette pièce, les conflits intercités et/ou interrégionaux se mêlent crûment aux détails de l'intimité des citoyens dans leurs actes et paroles, matérialisés par de vulgaire jeux de mots renvoyant au sexe. La ruse féminine est triomphante puisque la pièce se solde par une victoire des femmes : les hommes ont cessé de faire la guerre.

I) Résumé des différentes parties :

  1. Lysistrata annonce son projet aux femmes

 La pièce commence in medias res,  dans le vif du sujet : Lysistrata se trouve sur une place d'Athènes et attend les femmes grecques qu'elle a convoquées pour leur faire une annonce de la plus haute importance puisque qu'il s'agit de sauver la Grèce de la guerre. Calonice, une athénienne, entre également et dialogue avec Lysistrata. Cette dernière attend l'arrivée des autres femmes qui tardent. Lampito, une Spartiate ainsi qu'une Béotienne et une Corinthienne entrent à leur tour. L’héroïne leur fait part du fait qu'elle a trouvé la solution pour  retrouver la paix mais ne la dévoile pas de suite car elle connaît les difficultés que cette solution va engendrer. Elle va d'abord tenter d'amadouer les femmes en leur rappelant que leurs maris sont partis à la guerre depuis bien longtemps. Désespérées elles sont toutes prêtes à faire n’importe quoi pour leur retour : «  On le fera, même si on doit mourir » dit Calonice. Seulement, quand Lysistrata leur annonce qu'il faudra se passer de sexe, c'est la consternation générale. A force de persuasion et sans aucune autre idée possible ; Lampito (qui est Spartiates et donc dans le camp des ennemis à ce moment d'Athènes) cède et accepte. Toutes vont donc accepter et jurer sur une coupe noire dans laquelle elles déversent du vin ( traditionnellement quand ils prêtaient serment il fallait faire un sacrifice, ici, elles sacrifient une cruche de vin dans une coupe) qu'elles n'auront de relation sexuelle ni avec leur mari ni avec un amant, jusqu'à la fin des combats. Une fois le serment fait, la Spartiate retourne chez elle et les autres femmes se dirigent vers l'Acropole.

  1. L'opposition du chœur des vieillards face à celui des vieilles femmes

Un chœur de vieillards conduit par Strymodore se dirige vers l'Acropole pour mettre le feu aux portes de celle-ci afin de punir les femmes révoltées. Il est pour ces hommes inadmissible que des femmes prennent l'Acropole, mais surtout qu'elles dérogent à leurs devoirs de femme, qui est domestique. Un deuxième chœur entre : cette fois-ci ce sont de vieilles femmes qui portent des cruches d'eau sur la tête. Elles ont entendu les vieillards profaner des menaces telles que : « Il faut faire griller ces abominable femmes : ». Ce chœur va donc empêcher celui des vieillards de brûler les femmes. Il s'en suit alors un dialogue rocambolesque, tumultueux entre Statyllis (à la tête du choeur des vieilles) et Strymodore qui s'insultent et se méprisent, chacun prenant la défense de son camp masculin ou féminin.

  1. Le « Probouloi » ( ministre) face à l'argumentaire de Lysistrata

Aux portes de l'Acropole le Ministre se présente et discute avec Strymodore sur le fléau féminin tout en préparant une reprise du sanctuaire avec des leviers. Lysistrata sort de l'Acropole et dit que ce n'est pas de levier dont ils ont besoin, mais « de la réflexion et du bon sens ». Le Ministre s'énerve et appellent ses gardes pour qu'ils saisissent l’impertinente, mais les autres femmes sortent pour lui prêter main-forte. Les gardes tentent de saisir toutes les femmes mais finissent par capituler. Par la suite, Lysistrata et le Ministre entament un dialogue dans lequel il lui demande la raison de la prise de l'Acropole. Elle répond donc que c'est pour mettre l'argent public à l'abri car il sert pour la guerre et en est par conséquent l'une des causes. Notre héroïne dénonce alors la place des femmes trop en retrait alors que paradoxalement elles ont un rôle important puisqu'elles influencent leurs maris dans leurs décisions politiques, et connaissent aussi très bien la guerre car elles « la supportent deux fois plus » selon elle. Le Ministre qui représente toute la gente masculine ne peut comprendre que les femmes vont sauver la Grèce de la guerre. Les femmes ont déguisé le Ministre en femme, le voilà outré. Le femmes retournent alors dans l'Acropole.

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