Fiche sur l'Abbaye de Thélème

Abbaye de Thélème

De nombreuses formules trouble la littérature par exemple le « fais ce que tu voudras ». Ce texte est un excipit. Nous sommes à la fin du récit d’apprentissage. Nous sommes passé de l’éducation des sophistes à celle de Ponocratès. Nous sortons d’un épisode grotesque : la guerre Picrocholine. Ce texte s’inscrit dans la lignées des utopies créées par Tomas More (utopie signifie étymologiquement «le lieu qui n’existe pas») il s’agit donc d’un lieu idéal qui n’appartient pas à la réalité mais qui permet de la critiquer.

I/ Un épilogue logique

II/ Un humanisme exalté

III/ Une utopie triomphante

IV/ Une écriture à l’envers

I/ Un épilogue logique

A.

Ce chapitre doit être lu comme le dernier chapitre de la vie de Gargantua; il fait écho au chapitre 3 (c’est un véritable roman d’apprentissage: on parle de la naissance puis l’évolution du personnage)

B.

Thélème est un collège du 16è siècle; il est réservé à une élite. La période de vie concernée est celle de préparation à la vie d’homme.

C.

Ce chapitre rappelle un contraste entre le chapitre 22 et 24, entre la mauvaise et la bonne éducation. Rabelais propose une contre-abbaye. Cette abbaye se veut un aboutissement logique de l’apprentissage. Dans le premier texte il y avait un gigantisme qui s’est réduit et n’est plus présent. Rabelais est fidèle au prologue : on à ouvert la boîte.

II/ Un humanisme exalté

Ce texte est le plus représentatif de la confiance en l’homme de Rabelais. Il évoque la bonté naturelle (abbaye en grec signifie volonté naturelle et désir). Abbaye de Thélème signifie également abbaye du bon-vouloir.

Emprunté à Saint Matthieu Thélème est la libre volonté de Dieu. Elle porte en soi la négation de toute autorité et contrainte.

A. L1-L8 : le principe de vie des thélémites

L’impersonnalité du texte montre la condamnation du mode de vie des thélémites.

Il utilise six fois «leur» qui est un possessif et souligne l'importance de l'individualité et de la personnalité ; il devient de plus en plus catégorique : dans ce texte personne ne force jamais personne. Le rythme ternaire est encore présent, "boire", "mange", "faire" (ligne 6-7)

Il énonce ensuite le principe (à savoir l'unique règle et la clause); Rabelais utilise un impératif, il s’agit donc d’une invitation à la liberté. «leur» et le «ne que» (qui restreint) montre que cela n'à rien à voir avec les règles monastiques. Les verbes conjugués à la 2è personne semblent être le seul règlement (ils visent la personne humaine et individuelle).

Le principe énoncé est donc un Idéal, mais difficilement concevable; c'est une invitation à exercer la liberté.

L9-L16 : la justification

Il y a une antithèse liberté/contrainte qui se poursuit et justifie le règlement de l’abbaye. Thélème se défini comme libre et opposée aux opprimés (l. 12). On approche l'idéal Rabelaisien.Les thélèmites sont libres, ils vivent en société (l.11-12) ils sont vertueusement poussés opposition à l'asservissement qui (l.14) engendrerait l'envie d'enfreindre les règles et ferait perdre la noble ardeur.

C'est un humanisme exalté, la foi en l'homme et l'instinct du bon. C'est une véritable philosophie naturaliste.

Les conséquences de ce principe : L17-L43

Cette partie s'ouvre sur une expression triomphante : ligne 17, on est débarrassé de toute contrainte par la réunion des deux verbes opposés dans la devise de l’abbaye : «vouloir faire». Le tableau paradisiaque illustre les bienfaits de la vie des thélèmites libres, chacun

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