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Fiche lecture collapsologie

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Par   •  21 Février 2019  •  Fiche de lecture  •  2 559 Mots (11 Pages)  •  384 Vues

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UNE AUTRE FIN DU MONDE EST POSSIBLE

Pablo Servigne, Raphaël Stevens & Gauthier Chapelle

Pauline Manceau & Céline Pasquet    

Dina Maillard B1

Module 3 – Fiche de lecture


Résumé

A Noël, mon beau-père m’a offert un livre dont il me parlait depuis un moment. Le livre en question s’appelle « Une autre fin du monde est possible » et a été rédigé par trois auteurs différents. Pablo Servigne diplômé en ingénierie agricole, qui se désigne comme « chercheur-in-terre-dépendant », un collapsologue. L’homme qui créa le concept de collapsologie avec P. Servigne se prénomme Raphaël Stevens un éco-conseiller et expert en résilience des systèmes socioécologiques. Leur définition de ce concept est la suivante : « Exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de la civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur la raison, l’intuition et des travaux scientifiques reconnus ». Et enfin vient Gauthier Chapelle, ingénieur agronome et biologiste qui avait déjà eu l’occasion de publier un autre titre aux côtés de P. Servigne. Il est également co-fondateur de l’ASBL Biomimicry-Europa, un institut de recherche et développement en sciences humaines et sociales par lequel il souhaite promouvoir le biomimétisme. En quelques mots ce terme désigne les études menées sur les différents procédés de survie de la Nature et leur utilisation dans le monde de l’Homme.

Ce livre a été publié en 2018 aux Editions du Seuil basées à Paris dans le XIVème arrondissement. Il compte 323 pages.

L’ouvrage traite du fait que depuis l’industrialisation, nous avons débuté une ère que l’on appelle l’ère anthropocène. Ce terme désigne l’ère géologique que nous vivons et qui a débuté lorsqu’on a pu noter des impacts visibles de l’être humain sur son environnement. Ce que nous proposent les auteurs dans ce livre est un moyen de vivre en s’adaptant à l’effondrement réel à venir dans nos sociétés et dans nos vies. Nous vivons actuellement dans une société basée sur l’industrialisation et le capitalisme, de plus les conséquences de nos modes de vies se répercutent gravement sur notre environnement et sur l’Homme. Selon les écrivains, il nous resterait environ une vingtaine d’année avant l’effondrement de nos sociétés telles que nous les connaissons. Bien que le thème soit un peu, l’ouvrage propose de nouvelles pistes de réflexions autour du sujet  d’une société post-effondrement.

Comment nous faire à l’idée que nos modes de vies et nos environnements vont drastiquement se modifier dans les prochaines années ? Comment se préparer intérieurement à ces changements et pouvoir les vivre sans seulement les survivre ? Et enfin, sur quels principes se reposer pour se reconstruire suite à ce bouleversement ?

Pablo Servigne et ses co-écrivains, tous collapsologues, ont écrit ce livre en utilisant divers ressources de différents domaines. Ils s’inspirent du travail de nombreux scientifiques mais aussi de pratiques et de chemins de pensées relativement récents pour offrir de nouvelles pistes à la préparation à l’effondrement. L’ouvrage s’étoffe avec des apprentissages autour de disciplines telles que le tantra, l’écoféminisme, l’écopsychologie pour apporter de nouvelles pistes à un nouveau comportement chez l’Homme.  Il s’inspire également d’une multitude de travaux comme ceux de Joanna Macy (éco-psychologue et éco-philosophe),  de Tom Dedeurwaerdere (philosophe), de Descola (anthropologue) et de nombreux autres auteurs et penseurs qui appuient le raisonnement du livre. Toutes les théories présentées par le livre se bâtissent sur des thèses et des données recueillis à travers le monde auprès de spécialistes. Les domaines évoqués dans l’ouvrage sont ceux des sciences, de la psychologie, du capitalisme, de la politique ou du social tout en faisant appel à des thèmes comme ceux de la sorcellerie, du survivialisme, le mythe ou le monde sauvage.

Ce « manuel » a été écrit dans le but de nous aider à faire évoluer nos manières de penser et nos habitudes pour que lorsque nous serons face à l’effondrement, nous aurons déjà les outils pour le voir et le vivre différemment. Cela nous permettrait d’apprivoiser le chaos et de ne pas nous laisser engloutir par lui.

Pour les trois auteurs, cet écrit vise à émanciper de nouvelles manières de penser dans le but de sauvegarder notre environnement, de sauver l’Homme et « d’apprendre à vivre avec »

L’ouvrage se répartit en trois temps. La première partie se présente comme « Se relever ». Les auteurs se penchent sur les émotions et les conséquences de la prise de conscience que peut provoquer la réalité de l’effondrement. Dans ces pages, on aborde des cas scientifiques concrets de personnes ayants vécu des états de stress post-traumatique à la suite de catastrophes naturelles, du climatologue qui sombre dans la dépression professionnelle en écrivant ses rapports sans que rien ne change ou de l’effondrement de l’URSS et ses conséquences sur les taux de suicide. On y parle aussi beaucoup d’émotions qui sont moteurs dans les relations que les Hommes entretiennent entre eux et avec l’environnement qui est le leur. La peur, la colère, la tristesse, l’impuissance ou encore le déni sont des émotions que nous considérons comme une faiblesse. Sabine Roeser, une philosophe affirme pourtant clairement qu’il s’agit du « chaînon manquant dans une communication efficace », c’est par ses émotions que nous nous exprimons le mieux et que nous pouvons percuter les autres. Il nous faudrait donc nous y reconnecter pour recréer un lien de communication entre les Hommes.

On y apprend aussi de nouvelles manières d’annoncer les mauvaises nouvelles ? En prenant l’exemple du médecin qui doit annoncer à sa patiente qu’elle est atteinte d’une maladie incurable, on analyse les différents moyens de procéder. Il s’agit de faire preuve d’empathie, de trouver le juste équilibre entre espoir et honnêteté, de s’exprimer sous la forme d’un discours pédagogique et pratique. Et comme on le remarque à la lecture, finalement il n’est que question de  « s’impliquer dans la singularité des personnes impactées ».

Les croyances spirituelles ou religieuses sont évoquées comme aidantes lors de catastrophes naturelles. Elles calment l’anxiété et offrent un sens à l’évènement subit par les victimes, ces dernières favoriseront leurs relations aux autres de manière altruiste et dans un esprit de partage.

Des thèmes comme celui de la peine, du deuil centrent le travail de nos collapsologues car c’est aussi au travers de ces notions que nous allons pouvoir changer notre vision de l’effondrement. Pourquoi ne pas commencer à voir le deuil comme une façon de retrouver du sens ? Toutes ces questions autour du deuil nous amène à une réalité flagrante : « nous devons apprendre à mourir non pas en tant qu’individus, mais en tant que civilisation ».

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