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Fiche de lecture de Stigmate d'Erving GOFFMAN

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Par   •  20 Septembre 2018  •  Fiche de lecture  •  3 251 Mots (14 Pages)  •  6 090 Vues

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        Stigmate les usages sociaux des handicaps a été écrit par Erving GOFFMAN et publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1963. En 1975 l'ouvrage à été traduit en Français par Alain Kihm. Cet ouvrage fait parti de la collection « LE SENS COMMUN » créée par Pierre Bourdieu. Il fait parti des éditions de minuit et contient 170 pages

        Erving Goffman est né le 11 juin 1922 au Canada et meurt le 20 novembre 1982 à l'âge de 60 ans. C'est un sociologue et linguiste américain d'origine Canadienne. Il a effectué ses études de sociologie au Canada il part ensuite aux Etats Unis. Il a participé à des études sur les pratiques sociales.  A la fin des années 1950, il enseigne à l’université en Californie et est nommé professeur en 1962.

En 1968 il a publié l'ouvrage « Asile », en allant vivre plusieurs mois dans un hôpital psychiatrique pour saisir la manière la transformation de l'identité sociale des malades au sein d'une institution. Il a aussi publié  « La Mise en scène de la vie quotidienne » en 1973 sous forme théâtrale, il considère les personnes en intéraction et non en tant qu'individu. En 1974 il publie « Les cadres de l'expérience » consacré sur la communication au niveau du langage et des attitudes corporelles. Mais encore « Les Rites d’interaction » en 1974. Il a publié encore de nombreux ouvrages mais tous ses ouvrages ne sont pas traduit en français.

        Dans le premier chapitre Goffman tente de comprendre et d'expliquer comment le stigmate forme une identité pour la personne qui est porteuse de ce stigmate. Goffman  montre la manière dont on apprend à suivre son identité et parle également de la société des « normaux » (terme utilisé par l'auteur).

Le deuxième chapitre parle de la manière dont une personne stigmatisée peut contrôler  une information qu'elle donne. Goffman,montre avec des témoignages que ce contrôle est nécessaire pour éviter certaines situations mais créer aussi un danger dans les relations avec d'autres personnes.

Dans le troisième et quatrième chapitres l'auteur analyse comment les stigmatisés réagissent dans leurs relations avec des membres de leur groupe et avec des personnes extérieures.

Enfin dans le cinquième et dernier chapitre Goffman fait une sorte de conclusion sur son livre et tous les chapitres abordés précédemment.

        Le mot Stigmate définit une marque durable sur la peau. Selon le sociologue Erving Goffman, il définit un individu stigmatisé comme celui qui présente un attribut qui le discrédite voire le disqualifie. Il articule cette définition sur la caractéristisation d'un trait jugé de maniére négative par rapport aux normes sociales.

        Le stigmate correspond à l'attribut qui rend l'individu différent de la catégorie dans laquelle on voudrait la placer. Il analyse une relation qu'il appelle stigmatisation et qui lie un « normal » et un « handicapé », c'est-à-dire quelqu'un appelé stigmate, qu'il s'agisse d'un handicap physique ou social sera donc discrédité aux yeux des autres ou elle sera faite passer pour

        J'ai choisis cet ouvrage car je m'interroge beaucoup sur la vue et le ressenti de l'intérieur des personnes en situation de handicap et dans quel groupe il se catégorise. Du faite que je souhaite travailler avec le public des personnes en situation de handicap cet ouvrage pourrait répondre à certains de mes questionnements

                                                                                                          


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Synthèse

  • Chapitre 1 : Stigmate et identité sociale

        Goffman repère trois types de stigmate dans ce premier chapitre sur l'identité sociale (Page 14):

  • Les monstruosités du corps comme le handicap physique , les troubles de la vision mais aussi les défauts du visage ou du corps.
  • Les tares de caractères, peuvent paraitre par exemple comme le cite Goffman, les alcooliques, homosexuels, chômeurs, suicidaire, emprisonnés etc.
  •  Les stigmates tribaux qui sont la nationnalité, la religion , qui peuvent se transmettre de génération en génération.

C'est à partir de là que Goffman vient à parler de la discrimination.

«ces personnes s'adressent aux aveugles en criant, comme s'ils étaient sourds, ou essayent de les soulever, comme s'ils étaient infirmes. Il est fréquent que, face aux aveugles, les gens présentent toutes sortes de croyances ancrées dans le stéréotype» (page 16).

Cet extrait montre bien que les personnes stigmatisées sont catégorisées sans même qu'une personne ne connaisse vraiment son handicap. Goffman emploie le mot « normaux » pour parler des autres.

        Le sujet le plus élaboré  concerne les contacts mixtes, qui est la rencontre entre les normaux et les anormaux. Il explique que si une persone stigmatisée s'adresse à un individu dite normale, la personne stigmatisée ne sait pas comment est-ce qu'elle sera accueillie ni quelle identification la personne aura d'elle.

Les personnes stigmatisées reconnaissent un écart entre les « autres » et eux qui compromet l'identité sociale. C'est de la qu'une personne se sent disrédité face à un monde qui la rejette. Peu à peu certaines personnes vont finir par accepter qu'elle ne sont pas  seul à avoir ce handicap.

        Goffman aborde l'itinéraire moral, il le distingue en deux phases. Une qui consiste à la socialisation ou le stigmatisé apprend et intégre le point de vue des normaux. Il acquérit l'image de soi au vue de la société. L'autre est basé sur le faite qu'il apprenne, qu'il posséde un stigmate et connaît en détail les conséquences.

Une personne intègre le point de vue des normaux, puis apprend dans le détail toutes les conséquences de sa possession d'un stigmate est nommé par Goffman "l'itinéraire moral".

Par exemple comme cite Goffman à la page 47 « C'est souvent lorsqu'il entre à l'école  que l'enfant apprend son stigmate ». La révélation du stigmate est une phase difficile à accepter. « Je crois que ma première prise de conscience de ma situation, et ma première grande douleur dur à cette prise de conscience, s'est produite un jour, vers quatorze ou quinze ans, tout à fait par hasars, alors que nous étions allés en groupe passer la journée à la plage. J'étais couchée sur le sable, et j'imagine que les gars et les filles croyaient que je dormais L'un des gars a dit : « J'aime beaucoup Domenica, mais je ne sortirais jamais avec une aveugle. » Je ne crois pas qu'il puisse exister un préjugé qui vous rejette aussi complètement. ». (Page 47)

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