Fiche De Lecture: Le Suicide D'Emile Durkheim

Le suicide :

I. Références bibliographiques :

• Titre de l’ouvrage : Le suicide

• Auteur : Emile Durkheim

• Date et lieu de publication : 1897, à Paris

• Nombre de pages : 463

• Biographie de l’auteur : Emile Durkheim est né en 1858 à Epinal. Il abandonne la religion hébraïque et choisit d’étudier la philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Paris. Il enseigne les sciences sociales et la pédagogie à Bordeaux, puis les sciences de l’éducation et la sociologie à la Sorbonne : il deviendra le premier universitaire français titulaire d’une chaire de sociologie. Ses principaux ouvrages traitent des faits sociaux, du lien social, de l’individualisme, de la place du fait religieux et de l’importance de l’éducation. Il décède en 1917, quelques mois après l’annonce du décès de son fils André au combat.

II. Résumé de l’ouvrage :

Dans cet essai sociologique, E. Durkheim se base sur des statistiques afin de comprendre les causes du suicide, qu’il considère non pas comme un acte individuel, mais un fait social, , une « tendance collective » qui permet de déterminer « l'état de la société ». L’ouvrage est constitué de 3 livres : « les facteurs extra-sociaux », « Causes sociales et types sociaux » et « Du suicide comme phénomène social en général ». Cependant, nous nous intéresserons uniquement au livre premier. Dans ce dernier, Durkheim refuse d’attribuer des causes non sociologiques au suicide, à savoir les causes psychopathiques (folie, neurasthénie, alcoolisme…), les théories raciales qui stipulent que certaines races seraient plus ou moins exposées au suicide, le déterminisme cosmique, selon lequel les astres ont une influence sur les être humains et leurs attitudes, et enfin les causes imitatives. Durkheim considère que ces facteurs ne font que créer un terrain favorable au suicide, mais ne le causent aucunement.

III. Analyse détaillée :

Comme cité précédemment, la première partie de l’ouvrage constitue une remise en question des facteurs extra-sociaux comme cause principale du suicide.

• Facteurs psychopathiques :

Le suicide a longtemps été considéré comme une monomanie, c'est-à-dire un délire limité. Le monomane a une conscience parfaitement saine , sauf en un point. Cependant il semble qu’il n’y a pas de maladie monomane réellement existante, et n’ayant pas suscité de controverses : il a été prouvé et démontré à plusieurs reprises que lorsqu’une faculté est affectée, les autres le sont en même temps. « Il est tout à fait impossible qu’elle puisse altérer une idée ou un sentiment particulier sans que la vie psychique soit altérée dans sa racine. » Il ne saurait donc y avoir une monomanie suicide, le suicide n’est pas une folie distincte.

Cependant Durkheim remarque ensuite qu’il existe une sorte de déséquilibre mental intermédiaire, pas aussi aliénant que les pathologies mentales, c’est la neurasthénie. Cette dernière prédispose les individus à la souffrance. Cependant, des analyses ayant démontré que les

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