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Etude d'un extrait de la pièce de théâtre Antigone de Jean Anouilh

Commentaire de texte : Etude d'un extrait de la pièce de théâtre Antigone de Jean Anouilh. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  425 Mots (2 Pages)  •  1 924 Vues

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Antigone fait part à sa sœur Ismène de son intention de braver l'interdiction d'accomplir les rites funéraires pour leur frère Polynice — tué par son autre frère Étéocle lors d'une bataille où chaque frère veut tuer l'autre pour devenir roi de Thèbes, mais les deux meurent —, et cela sous peine d'être lapidée par le peuple thébain, car l'interdiction a été émise par le roi Créon. Tout en reconnaissant la justesse du geste, Ismène refuse de la suivre dans cette entreprise (« je cède à la force, je n'ai rien à gagner à me rebeller »3).

Alors qu'Antigone s'en va accomplir ce qu'elle estime être son devoir religieux, Créon développe, avec quelque grandiloquence, devant le chœur des vieillards thébains — choisis pour leur docilité — sa philosophie politique (le service de la cité, le bien du peuple) et se propose crânement à l'épreuve du commandement et des lois. Il y glisse une menace voilée adressée au Coryphée, le soupçonnant de corruption (au service des esprits rebelles).

Le Garde vient alors informer le roi de la violation de son décret. Le Coryphée suggère à celui-ci que son interdiction était peut-être une mauvaise décision (« Cette affaire-là pourrait bien être envoyée par les dieux »). Créon se fâche et lui ordonne le silence. Le Garde, lui, est brutalement accusé d'être l'auteur du forfait rapporté, cela « pour de l'argent ». Le roi le menace des pires sévices s'il ne ramène pas rapidement un coupable afin de s'innocenter.

C'est le cœur chargé de réticences (« il y a une chose qui importe avant tout : sauver sa peau ») que le Garde revient accompagné d'Antigone, prise en flagrant délit de récidive. L'affrontement est immédiat et total : la jeune fille affirme l'illégitimité de l'édit royal en se réclamant des lois divines, non écrites et éternelles. Au fil de l'argumentation, Créon cède le terrain. Après que la jeune fille a justifié sa lutte par l'amour fraternel, exposant ainsi sa motivation fondamentale (« je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec ceux que j'aime »), il finit par disqualifier sa nièce : ce n'est pas une femme qui fera la loi. Quand Ismène réapparaît, c'est pour s'entendre accuser par son oncle d'avoir participé à la cérémonie mortuaire et pour exprimer son désir de partager le sort de sa sœur. Celle-ci refuse, la jugeant intéressée (terrorisée à l'idée de se retrouver seule survivante de sa famille). Créon, exaspéré par ce comportement, les traite de folles et les fait placer en réclusion, là où doivent se tenir les femmes.

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